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11/17/2012
Igor Stravinsky : Le Sacre du printemps
Jean Sibelius : Symphonie n° 5, opus 82

London Symphony Orchestra, Leonard Bernstein (direction), Brian Large (réalisation)
Enregistré en public à Fairfield Halls, Croydon (27 novembre 1966) – 70’20 + 12’39 (bonus)
DVD ICA Classics ICAD 5082 – Format 4:3 – Region code: 0 – Son: Enhanced Mono – Notice de présentation en français, anglais et allemand





ICA Classics continue d’exhumer trésors et pépites – objets dont les archives de la BBC ne manquent pas. Ainsi ce concert anglais donné le 27 novembre 1966 permet-il d’admirer Leonard Bernstein (1918-1990) diriger l’Orchestre symphonique de Londres dans deux œuvres de durée et d’époque comparables, mais d’intérêt discographique inégal.


De grande tenue, Le Sacre du Printemps (1910-1913) de Stravinsky est conduit par une baguette de fer – qui ne respire que très peu – davantage qu’emmené dans une transe collective, les instrumentistes faisant preuve d’un professionnalisme sobre. Il faut dire que l’image (en noir et blanc) est assez terne, alors que la prise de son – trop compacte – ne permet pas de donner pleinement leur effet aux dynamiques voulues par le chef. Il n’en reste pas moins que voir diriger Bernstein est un bonheur de tous les instants (que ne trahit pas une réalisation alternant intelligemment les plans et les angles) – de même que l’interview qu’il donne (dans les bonus) à Humphrey Burton est un modèle de simplicité limpide et de précision percutante et passionnée. A l’image de sa direction d’orchestre...


L’interprétation de la Cinquième Symphonie (1914-1919) de Sibelius est, elle, autrement plus marquante. Sidérante de densité (ainsi qu’on peut s’en rendre compte dans un extrait vidéo), elle se déroule sans précipitation aucune ni temps mort, implacable dans ses crescendos, soucieuse des détails comme des transitions – dans un geste qui évoque immanquablement le Mahler de Bernstein à la même époque. La manière est évidemment proche de celle des célèbres bandes Sibelius chez CBS avec le Philharmonique de New York, exactement contemporaines. Quoique mis à mal, le savoir-faire des musiciens londoniens fait des merveilles... jusqu’aux six accords finaux, très espacés mais qui claquent comme des guillotines qu’on abat.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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