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08/09/2009
Vincenzo Bellini : Norma
Vincenzo la Scola (Pollione), Andrea Papi (Oroveso), Fiorenza Cedolins (Norma), Sonia Ganassi (Adalgisa), Begona Alberdi (Clotilde), Jon Plazaola (Flavio), Chœur et Orchestre du Liceu de Barcelone, Giuliano Carella (direction), Franciso Negrin (mise en scène), Pietro d’Agostino (réalisation)
Enregistré à Barcelone (2007) – 169’
2 DVD Arthaus 101 465 (distribués par Intégral) – Format : 16/9. Region code : 0 (worldwide) – Notice trilingue





Ça commence mal. L’Ouverture ne révèle qu’un chef énergique, qui aura parfois du mal à policer sa direction. Oroveso est fruste, la mise en scène naïvement réaliste, avec ces pauvres Gaulois réduits à se réunir dans des catacombes ou des caves. Pollione brame son air, loin de Bellini. Norma ne rétablit pas l’ordre : la noblesse du récitatif lui échappe, « Casta diva » pâtit d’aigus bas ou faux, de vocalises savonnées, sans parler d’une cabalette ratée – à Sidney, une Sutherland quinquagénaire y donnait encore une leçon de chant. L’opulent mezzo de Sonia Ganassi met enfin du bel canto dans la soirée, à ceci près qu’on attendrait plutôt, si l’on se soucie tant soit peu d’authenticité, un second soprano. Les choses s’améliorent-elles ensuite ? En partie. Certes, chacun prend davantage la mesure des exigences de son rôle. Mais Fiorenza Cedolins chante plutôt Tosca que Norma, peu au fait de la vocalité bellinienne. Vincenzo la Scola n’en est guère plus familier, même s’il se boutonne davantage qu’au début. Et la mise en scène ne s’appuie pas sur une direction d’acteurs digne de ce nom : on frise le mélodrame de série B, avec menhirs de pacotille. Le second acte, de ce point de vue, manque souvent de sombrer dans le ridicule, à commencer par Norma, outrée dans ses gestes et ses expressions. Norma, vraiment, avec cette voix qui bouge de plus en plus ? Emouvante pourtant, à force d’engagement et de sincérité. Si bien que « In mia man » ne déshonore personne, ni elle ni Pollione. Ça passait peut-être dans la salle, ça ne passe plus dans son salon.


Didier van Moere

 

 

 

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