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04/02/2009
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Symphonies n° 4, opus 36, et n° 5, opus 64 (*) – Concerto pour violon, opus 35 – Andante cantabile du Quatuor n° 1, opus 11

Boris Belkin (violon), New York Philharmonic, Boston symphony orchestra (*), Leonard Bernstein (direction), Humphrey Burton (réalisation)
Enregistré en public à Tanglewood (23 juillet 1974 [Symphonie n° 5] et à New York (22-24 avril 1975) – 148’09
DVD Deutsche Grammophon 00440 073 4511 (distribué par Universal) – Format 4:3 – Region code: 0 – Son PCM/DTS 5.1






C’est Serge Koussevitzky qui communiqua à son élève Leonard Bernstein sa passion pour Tchaïkovski, mais le chef américain était certainement destiné à rencontrer le compositeur russe, tant la charge émotionnelle et autobiographique de ses trois dernières symphonies est intense. En témoignent ces captations qui, bien que datant de 1974-1975 et déjà réalisées par son biographe, Humphrey Burton, n’avaient jamais éditées jusqu’alors, même au disque: il est vrai que Tchaïkovski est très bien représenté dans la discographie de Bernstein comme dans son répertoire – son dernier concert avec le Philharmonique de New York, en octobre 1989, comprenait ainsi la Quatrième symphonie.


Le présent DVD, bizarrement illustré par un portrait nettement postérieur à ces enregistrements, consiste principalement en des extraits d’un programme donné à New York en avril 1975: la Quatrième symphonie (1877), au cours de laquelle le public tente d’applaudir entre les mouvements, le Concerto pour violon (1878), qui marque les excellents débuts américains du jeune Boris Belkin (vingt-sept ans), ici aussi salués par le public dès la fin de l’Allegro moderato initial, et l’Andante cantabile du Premier quatuor à cordes (1871), qui, si l’on en croit la notice (en anglais, allemand et français), alors même que Belkin et Rostropovitch avaient récemment quitté l’Union soviétique, «était conçu comme un hommage à ceux qui étaient restés sur place». L’été précédent à Tanglewood, la Cinquième symphonie (1888) revêtait un caractère encore plus affectif qu’à l’ordinaire pour Bernstein, qui avait choisi l’œuvre à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Koussevitzky, comme celui-ci l’avait fait en 1940, en ce même lieu, pour le centenaire de Tchaïkovski.


Egal à lui-même, virevoltant comme jamais sur son podium, Bernstein va jusqu’au bout de ses forces pour porter un Tchaïkovski au premier degré, sentimental et spectaculaire, alternant ralentis subjectifs et formidables coups de cravache, où seule une désarmante et galvanisante sincérité évite parfois de franchir les limites du mauvais goût – bref, tout ce qu’Adorno affichait détester dans cette musique. A cette fin, il ne lésine pas non plus sur les moyens instrumentaux, avec un effectif considérablement renforcé (bois, trompettes – et même trombones dans la Quatrième – par quatre). On regrette toutefois le confort offert par la grande salle dorée du Musikverein et par la Philharmonie de Vienne, auquel d’autres volumes de cette série (Beethoven, Schumann) ont accoutumé l’auditeur et que l’Avery Fisher Hall et la Philharmonie de New York, au demeurant guère plus féminisée, ne parviennent pas à faire oublier – de ce point de vue, le Symphonique de Boston s’approche davantage de la référence viennoise. Un Tchaïkovski à prendre ou à laisser, mais salué par des ovations debout, tant à New York qu’à Tanglewood.


Simon Corley

 

 

 

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