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04/01/2009
Robert Schumann : Symphonies n° 1 «Frühlingssymphonie», opus 38, n° 2, opus 61, n° 3 «Rheinische», opus 97, et n° 4, opus 120

Wiener Philharmoniker, Leonard Bernstein (direction), Humphrey Burton (réalisation)
Enregistré en public à Vienne (2-6 février 1984 [Symphonie n° 4], 5-22 octobre 1984 [Symphonies n° 1 et 3] et 6 novembre 1985 [Symphonie n° 2]) – 157’18
DVD Deutsche Grammophon 00440 073 4512 (distribué par Universal) – Format 4:3 – Region code: 0 – Son PCM/DTS 5.1






Entre Bernstein et Schumann, l’identification ne fut sans doute pas aussi intense qu’avec Mahler, mais le chef américain n’en a pas moins trouvé en lui un inspirateur romantique, jusque dans ses excès. Au programme dès son premier concert avec la Philharmonie de New York, lorsqu’il remplaça Bruno Walter au pied levé pour une légendaire Ouverture de Manfred, Schumann a ensuite toujours fait partie de son répertoire d’élection: après une intégrale new-yorkaise des Symphonies à l’automne 1960 (Sony), cette intégrale donnée dans la grande salle du Musikverein, déjà publiée au disque mais jamais jusqu’ici en vidéo, permet de constater qu’il dirige ce compositeur sans doute encore plus amoureusement qu’il ne le fait pour d’autres.


Quand on aime, on ne compte pas et on fait durer le plaisir, au besoin jusqu’à une subjectivité démesurée, le summum étant atteint avec les quatorze minutes de l’Adagio molto espressivo de la Deuxième (1846). C’est d’ailleurs cette symphonie, probablement à la fois la plus personnelle de Schumann et celle à laquelle, selon la notice (en anglais, allemand et français), Bernstein était le plus attaché, qui ressort très nettement de l’ensemble, à l’aune de l’état d’exténuation dans lequel il semble se trouver après le dernier accord.


A la différence de Mahler, qui a révisé les partitions afin d’en «améliorer» et d’en alléger une instrumentation controversée, Bernstein affronte les orchestrations originales, mais le temps n’était pas encore venu du Schumann «authentique» actuellement en vogue, car il va même jusqu’à doubler les bois et à mobiliser un effectif d’une soixantaine de cordes. Cette densité de la pâte sonore est toutefois équilibrée par les traditionnelles qualités de la Philharmonie de Vienne, qu’il s’agisse de la transparence des tutti ou de la spécificité de certains de ses timbres (hautbois, cors).


L’interprétation des premiers mouvements obéit à un même schéma dramatique, faisant monter peu à peu la tension: introductions (le cas échéant) très lentes et solennelles, allegros dynamiques et nerveux, frémissants et énergiques, puis codas irrésistibles, précipitées et exaltées. Ailleurs, il faut accepter que le tempo fluctue, parfois beaucoup, ce qu’illustre de façon presque caricaturale le Scherzo de la Deuxième. La principale déception provient d’une Troisième «Rhénane» (1850) trop opulente et ralentie, mais cohérente jusque dans son monumental Feierlich. Plus spontanées, la Première «Le Printemps» (1841) et la Quatrième (1841/1851), frémissantes et énergiques, emportent quant à elle la conviction. Guère de folie, en revanche, dans la réalisation toujours aussi tirée à quatre épingles de Humphrey Burton.


Simon Corley

 

 

 

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