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01/30/2008
Wolfgang Amadeus Mozart : La Flûte enchantée
Piotr Beczala (Tamino), Dorothea Röschmann (Pamina), Detlef Roth (Papageno), Matti Salminen (Sarastro), Désirée Rancatore (la Reine de la nuit), Wolfgang Schöne (le Récitant), Cécile Perrin, Helene Schneiderman, Hélène Perraguin (les Trois Dames), Gaële Le Roi (Papagena), Uwe Peper (Monostatos). Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris, Ivan Fischer (direction)
Benno Besson (mise en scène), François Roussillon (réalisation)
Enregistré à l’Opéra de Paris (janvier 2001) – 158’
TDK DVWW-OPMFP. Format : 16/9. Region code : 0 worldwide (distribué par Intégral)


Ceux qui ont été horrifiés par la production de la Fura dels Baus présentée à Bastille (lire ici) seront rassurés par cette Flûte enchantée mise en scène par Benno Besson, disparu en 2006. Ce dernier ne nous racontait pas une autre histoire que celle de l’opéra. Les beaux décors et costumes de Jean-Marc Stehlé ne renoncent pas au carton-pâte, nous montrent une vraie forêt, un vrai temple, dans l’esprit des représentations de l’époque de Mozart, où la machinerie joue son rôle. Le Singspiel est bien ici un opéra maçonnique sur fond d’exotisme oriental, avec colonnes et palmiers. Un conte aussi, où la jolie jeune fille, arrachée à l’univers des méchants, épousera son prince charmant. Avec quelques petites touches d’actualisation : le lubrique Monostatos est tout de cuir vêtu ; les choristes, à la fin, ont des vêtements modernes. C’est le premier degré – degré zéro, diront certains – de la mise en scène, la direction d’acteurs se cantonnant dans une convention de bon aloi. Le type même du spectacle où l’on va en famille, avec ses enfants – cette Flûte fut d’ailleurs programmée en décembre 2000 pour les fêtes de fin d’année.


Ivan Fischer dirige en grand professionnel, sans lourdeur, plutôt vif, jouant sur le velours de l’excellent orchestre de l’Opéra, mais sans grande imagination. Piotr Beczala, à l’époque, était à la fois prometteur et un peu raide en Tamino, flanqué du Papageno sonore et bon vivant de Detelf Roth. Dorotha Röschmann, en revanche, avait une fraîcheur qu’elle a perdu depuis, Pamina charmante et touchante, à la voix homogène et au très beau phrasé. Mais les deux ennemis dominent la distribution : Désirée Rancantore a les aigus incisifs de la Reine de la nuit, qu’elle ne chante jamais de façon mécanique, avec un médium nourri ; Matti Salminen a les graves profonds de Sarastro, auquel il prête la noblesse de sa ligne et la chaleur de son timbre. Les trois Garçons sont parfaits, la Papagena de Gaële Le Roi aussi, les trois Dames un peu moins.


Un excellent spectacle de répertoire, fort agréable à regarder.


Didier van Moere

 

 

 

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