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12/30/2007
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : La Belle au bois dormant, opus 66 (extraits)
Camille Saint-Saëns : La Mort du cygne (extrait du «Carnaval des animaux») (*)
Gioacchino Rossini : Il Viaggio a Reims (final)

Ekaterina Osmolkina (La princesse Aurore), Viktoria Tereskina (La fée diamant), Daria Pavlenko (La princesse Florine), Andrian Fayedev (Le prince Désiré), Anton Korsakov (L’oiseau bleu), Ulyana Lopatkina (Le cygne), Solistes et ballet du Théâtre Mariinski, Solistes de l’Académie de jeunes chanteurs du Théâtre Mariinski, Orchestre du Théâtre Mariinski, Valery Gergiev (direction)
Marius Petipa, Michel Fokine (*) (chorégraphies), Denis Caïozzi, Chloé Perlemuter (réalisation)
Enregistré en public à Saint-Pétersbourg (31 décembre 2006) – 125’48
DVD Bel Air classiques BAC030 (distribué par Harmonia mundi) – Son PCM stéréo, Dolby digital 5.1 et DTS 5.1 – Format 16/9 (Region free)



Pour cette saint Sylvestre 2006, Gergiev est seul maître en son Mariinski: après le final du Voyage à Reims (1825) de Rossini chanté par les jeunes de l’Académie du Mariinski dirigée par sa sœur Larissa – un spectacle présenté voici deux ans au Châtelet (voir ici) –, il apparaît sur scène, coupe de champagne à la main, en compagnie d’Ulyana Lopatkina, qui vient de danser, sur la musique de Saint-Saëns (1886), La Mort du cygne de Fokine.


Cette apothéose est précédée de trois quarts d’heure d’extraits de La Belle au bois dormant (1889) de Tchaïkovski, œuvre emblématique du Mariinski, où elle fut créée: on y retrouve d’ailleurs la chorégraphie originelle de Petipa, reconstituée par Sergeï Vikharev, encore que de longs passages purement symphoniques (valse du premier acte, solo de violon du deuxième acte, Marche ouvrant le troisième acte), rideau fermé, n’offrent que des gros plans sur le chef, avec sa traditionnelle barbe de trois jours, et ne permettent pas d’apprécier le travail du corps de ballet.


Mais lorsque celui-ci intervient, c’est dans un parfait ordonnancement, les divertissements et le final du troisième acte mettant en valeur toutes les générations d’une troupe qui évolue dans un décor en trompe-l’œil à faire rêver toutes les petites filles. Même la cité russe s’est mise sur son trente et un, avec des vues dignes des concerts du Nouvel An à Vienne: normal, on est le 31 décembre, ce que rappellent confetti et bouquets de fleurs dans la salle.


Une bonne partie de l’intérêt de ce disque se situe donc dans la fosse: ainsi qu’il l’a encore tout récemment montré dans Roméo et Juliette de Berlioz avec Sasha Waltz (voir ici), Gergiev, parmi ses très nombreuses activités, ne dédaigne pas prendre la baguette pour des spectacles de danse et, à la tête d’un superbe orchestre, soigne tout particulièrement la musique de Tchaïkovski, restituée de façon étincelante, nette et sans chichis.


Le livret (en français et en anglais) se borne à présenter le ballet du Mariinski ainsi que les biographies de Lopatkina (une page) et Gergiev (trois pages à lui tout seul). Le bonus n’est guère plus intéressant: un immense clip (sous-titré en français et en anglais), au cours duquel la réalisatrice Chloé Perlemuter se contente d’offrir une succession d’images sur les préparatifs de la soirée, alternant avec des vues touristiques de Saint-Pétersbourg. S’y ajoutent des extraits de répétitions de Casse-Noisette et du concert du Nouvel An (voir par ailleurs ici), où se niche le moment sans doute le plus drôle de ces cinquante-six minutes: l’immense perplexité de Yefim Bronfman lorsque Gergiev explique à ses musiciens, à propos du Second concerto de Liszt, la différence entre révolutions «nobles» au XIXe et «agressives» au XXe...


Simon Corley

 

 

 

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