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09/23/2007
Airs d’opéras de Puccini, Verdi, Leoncavallo et chansons italiennes
Luciano Pavarotti (ténor), Orchestres, chefs et lieux divers
Enregistré en 1988, 1990, 1991, 1993, 1995 et 2003 – 76’
DVD Decca 0743241 (distribué par Universal)


Quelques jours après l’annonce de la mort de Luciano Pavarotti, Decca publie un double CD et un DVD reprenants les plus grands moments de sa carrière. De larges extraits de concerts donnés avec les deux autres ténors à Rome, de récitals à New York et dans de grands parcs figurent sur ce DVD.



En 1990 se déroule le premier concert des trois Ténors donné, entre autres, pour fêter le retour de José Carreras sur le devant de la scène. Ce concert, contrairement à ceux qui suivront à Los Angeles, à Paris, etc… laissait une large place aux airs d’opéras et non aux chansons traditionnelles réorchestrées pour l’occasion. C’est ainsi que l’on retrouve un Pavarotti en grande forme dans “Recondita armonia” de Tosca. L’air est chanté avec une facilité déconcertante, au détriment parfois d’une interprétation plus poignante et engagée. En revanche il chante souverainement “Nessun dorma” de Turandot avec, cette fois, une vraie émotion; l’allongement du tempo dans le “e di speranza” est particulièrement convaincante. Peu de ténor, à part lui, sont capables de distiller avec autant d’habileté cet air…
Le DVD propose également quelques extraits d’un concert donné en 1988 au Met avec James Levine, au piano cette fois. Luciano Pavarotti se lance dans une Danza assez sage et il accuse même quelques difficultés dans la première partie. Il se rattrape magistralement dans la seconde: il ose certains retards, certaines libertés dans l’intonation et la mélodie prend une autre tournure, elle vit. Un triomphe! Pavarotti excellait dans les chansons italiennes comme en témoigne l’émouvant “marechiare” où il prend plaisir à allonger les “marechiare” centraux, bien plus que dans ses enregistrements. En état de grâce ce soir-là. il développe les notes de “m’appari” de Martha avec un souffle incomparable…
Pour fêter ses trente ans de carrière, Luciano Pavarotti s’entoure de fidèles amis chanteurs pour un concert mémorable. Pour l’occasion il chante “Che gelida manina” de La Bohème avec un art consommé et une émotion palpable.
Pavarotti est connu pour avoir beaucoup chanté dans les stades et les parcs, lieux musicaux repris ensuite par Placido Domingo et maintenant par Rolando Villazon, Anna Netrebko et bien d’autres. En 1991, il donne un concert en plein air à Hyde Park à Londres d’où sont extraits quelques passages comme cet ensoleillé “Torna a surriento”. Les “ma nun me” à peine susurrés et sur un tempo volontairement allongé sont une merveille et bien représentatifs de l’art de Pavarotti. Il interprète un Pagliacci bouleversant dans “Vesti la giubba” alors que son “Donna non vidi mai” de Manon Lescaut n’est pas assez passionné.
Deux ans plus tard il se produit à Central Park à New York où il alterne entre airs d’opéra et chansons italiennes. “Mattinata” de Leoncavallo est impeccablement chanté mais le ténor regarde tellement sa partition que son interprétation ne semble pas assez libre. Dommage. En revanche il est musical, émouvant et détendu dans un superbe “O sole mio”. On retiendra les notes à peine murmurées de la reprise. La signature de Luciano Pavarotti à n’en pas douter! Ce concert permet aussi d’entendre un bien beau “E lucevan le stelle” mais qui manque aussi un peu d’engagement.
Plus original, un extrait de La Traviata, que Luciano Pavarotti n’a pas beaucoup chanté dans sa carrière scénique, même s’il l’a beaucoup enregistré. Avec Nuccia Focile ils interprètent un superbe “Parigi o cara”, tout en douceur, très douloureux. A écouter avec attention parce qu’on y découvre une facette très intéressante du ténor.
Mieux vaut oublier tout de suite les bonus… Pavarotti y chante des extraits de son dernier disque, Ti adoro. Dans un clip d’un mauvais goût évident, il tente de retrouver en vain l’enthousiasme des chansons italiennes. “Il canto” est assez émouvant mais il est préférable de s’en tenir au CD qu’à l’illustration vidéographique…



Ce DVD reprend les grands moments et les grands airs de la carrière de l’un des plus fascinants, des plus incroyables chanteurs du XXe siècle. Cet avant-goût doit se poursuivre avec l’écoute de la totalité des concerts présentés ici et bien sûr de la très copieuse discographie en studio et surtout en live de Luciano Pavarotti.


Manon Ardouin

 

 

 

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