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12/03/2006
Philippe Hersant : Tenebræ
Nicolas Bacri : Sonata da camera, opus 67
Edith Canat de Chizy : En bleu et or
Karol Beffa : Metropolis
Bruno Letort : Poussière de voyages
Thierry Escaich : Trio américain (*)

Arnaud Thorette (alto), Johan Farjot (piano), Jean-Marc Fessard (*) (clarinette)
Enregistré à Meudon (date non précisée) – 64’36
Accord 442 8464



Pour sa première publication, le duo que forment depuis 2000 Arnaud Thorette et Johan Farjot a préféré sortir des sentiers battus et se consacrer à la musique française contemporaine, du moins à des compositeurs qui se situent pour la plupart dans l’orbite du groupe «Cantus formus», créé en 2003 par Nicolas Bacri. Un choix d’autant plus justifié que sur les six partitions qu’ils interprètent ici, une résulte d’une commande des deux jeunes musiciens et trois leur ont été dédiées.


Tenebræ (2004/2005), l’œuvre de Philippe Hersant qui ouvre ce récital, donne son titre à cette parution, illustrée de photos en noir et blanc d’Alain-Moïse Arbib et enrichie d’une notice très complète (en français et en anglais) de Jean-Marc Bardot, imprimée sur un fond noir du plus bel effet, mais difficilement lisible. Un disque dont il serait tentant de recommander qu’il faut éviter de l’écouter un soir de blues si sa beauté ne se révélait pas en réalité bien plus rassérénante que déprimante.


De fait, le caractère sombre de l’alto sert ici une première partie de programme entre tragique et mélancolie, mais aussi chargée d’influences et de réminiscences: la Symphonie «Les Lamentations» de Haydn chez Hersant; une mélodie de jeunesse dans la Sonata da camera (2000) de Bacri; un tableau – nocturne, bien sûr – de Whistler dans En bleu et or (2005) d’Edith Canat de Chizy, qui se place en outre dans la descendance de la «liberté formelle» de Debussy, «impressionniste» comme le peintre américain.


Plus ludique, légère et rythmée, la seconde partie demeure certes nocturne, mais tient davantage de la «nuit américaine», avec ses échos de jazz et de rock aussi bien que de Reich ou de Feldman: ostinati postbartokiens de Métropolis (2006) de Karol Beffa; climats contrastés, entre danse et méditation, de Poussière de voyages (2005) de Bruno Letort, qui doit son titre à un ouvrage de Benoît Peeters; dynamisme du Trio américain (1994/2002) de Thierry Escaich, où le clarinettiste Jean-Marc Fessard se joint au duo.


Le site d’Arnaud Thorette et Johan Farjot


Simon Corley

 

 

 

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