About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

11/26/2006
Robert Schumann : Etudes symphoniques, opus 13 – Carnaval, opus 9

Pierre-Laurent Aimard (piano)
Enregistré en public à Vienne (14 et 15 mai 2006) – 65’27
Warner 2564 63426-2



Au cours d’un récital passablement mouvementé (voir ici), Pierre-Laurent Aimard vient de donner à Paris les Etudes symphoniques (1835): si ce disque constitue également le témoignage de concerts récents, le pianiste français s’y révèle toutefois moins déroutant. Mais Eusebius n’en continue pas moins de l’emporter sur Florestan, d’autant qu’il a choisi de joindre aux douze études les cinq variations posthumes, insérées entre les septième et huitième études. Dès l’énoncé du thème, le propos est mesuré, voire lent, mais n’en met que davantage en valeur un superbe travail sur les sonorités. Plus soucieux d’interroger le texte que de se livrer instinctivement au romantisme schumannien, il caractérise avec précision chaque morceau, tout en prenant le risque de privilégier ainsi la discontinuité sur la cohérence.


Dans Carnaval, les ruptures de ton sont inhérentes au défilé de personnages mis en scène par Schumann; c’est sans doute pourquoi l’interprétation semble ici plus immédiatement convaincante. Eclatante et ludique, sa vision est en outre servie par une technique impeccable: au-delà même de l’agilité digitale, la clarté de l’articulation et de la polyphonie forcent l’admiration. De façon assez originale, le déroulement habituel est interrompu par un «décryptage» des Sphinxes, ces onze notes que le compositeur a lui-même intercalées dans sa partition entre Réplique et Papillons, ici simplement énoncées dans le grave, comme une série schönbergienne: elles forment en réalité trois motifs, qui constituent le matériau musical sur lequel est fondé le recueil et qui résultent de la transcription, selon le système allemand de notation, de «Asch», nom de la ville dont était originaire Ernestine von Fricken, inspiratrice de ce Carnaval.


Enfin, il n’est pas indifférent de signaler que cet enregistrement, accompagné d’une notice en anglais, français et allemand, fait l’objet d’un découpage en plages particulièrement soigné (une par numéro, soit quarante au total).


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com