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06/19/2006
Pascal Zavaro : Flashes (*) – Three studies for a crucifixion (#) – Metal music (+) – Fiberglass music (&)

Orchestre national de France (* +), Ensemble orchestral de Paris (#), Kurt Masur (*), John Nelson (#), Gerard Schwarz (+) (direction), Quatuor Klimt (&): Elisabeth Glab, Gaëtan Biron (violon), Emmanuel Blanc (alto), Jean-Luc Bourré (violoncelle)
Enregistré à Paris (11 septembre 2003, 8 février 2004, 2 décembre 2000 et 20-22 décembre 2004) – 51’58
Densité 21 DE003



La notice de présentation (en français et en anglais) de Grégoire Hetzel décrit Pascal Zavaro (né en 1959) comme un compositeur qui souhaite «concilier, réconcilier le populaire et le savant, l’ancien et l’aujourd’hui, le proche et le lointain». Si son ambition est syncrétique, sa manière n’est pourtant à proprement parler hétérogène ou composite, parvenant au contraire à unifier des éléments aux origines très diverses.


Ce panorama de son œuvre débute par l’enregistrement de la première française de Flashes (1999), «hommage au mélange des styles architecturaux, aux stratifications historiques, à la promiscuité des classes et des ethnies, à la magnifique impureté des métropoles d’aujourd’hui». Ces cinq miniatures orchestrales, si elles se réfèrent, par leur titre, à l’appareil photo et portent chacune le nom d’une ville, ne relèvent nullement de la carte postale sonore – pas d’orientalisme de pacotille pour Tokyo ou Le Caire, pas de valse-musette pour Paris ni de mazurka pour Varsovie ou de blues pour New York – même si leur parti pris reste avant tout séducteur, avec une exubérance colorée qui suggère parfois curieusement Villa-Lobos.


Plus développées (dix-neuf minutes) et inspirées du triptyque éponyme de Bacon, Three studies for a crucifixion (2004), dans l’enregistrement de leur création au Festival Présences (voir ici), adoptent bien évidemment une tonalité plus sombre, qui fait songer à Hindemith ou à Honegger, avec un volet final au rythme obsédant.


Metal music (2000) se rattache par son titre à une série de compositions (Silicon music, Vegetal music, Oxygen music, Nylon music, Gasoline music) qui sont autant de «rêveries sur la matière» visant à «recycler» des éléments extérieurs, telles les sculptures de César ou Tinguely. C’est également le témoignage de la création (voir ici) qui est ici présenté: les rythmes et les sonorités évoquent Bernstein (Prelude, fugue and riffs), avec un côté résolument ludique et swinguant pour une entraînante fanfare qui ne semble jamais se prendre au sérieux.


Fiberglass music a connu depuis lors une nouvelle version, qui vient d’être donnée à Présences 2006 (voir ici), substituant au double quatuor à cordes un seul quatuor qui dialogue avec une trame qu’il a préalablement gravée sur bande. Au disque, le résultat est proche, puisque le Quatuor Castagneri s’est ici confronté à lui-même en studio. Confirmant l’attachement de Zavaro à une musique «urbaine», celle de l’agitation des grandes villes, les mouvements extrêmes s’inscrivent dans l’esthétique «minimaliste» américaine, avec leurs ostinati complexes, mais le mouvement central n’en distille pas moins une subtile poésie.


Simon Corley

 

 

 

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