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12/24/2005
Wolfgang Amadeus Mozart : Messe en ut mineur («Grande messe»), K. 427

Sandrine Piau, Anne-Lise Sollied (sopranos), Paul Agnew (ténor), Frédéric Caton (basse)
Accentus, Laurence Equilbey (direction), La Chambre philharmonique, Emmanuel Krivine (direction)
Enregistré à Montpellier (juillet 2005) – 51’20
Naïve V 5032



Le premier enregistrement de La Chambre philharmonique soigne son look à défaut d’offrir une durée pleinement satisfaisante (un peu plus de cinquante minutes), puisque sort en même temps que l’édition «standard» une «édition limitée» en forme de disque-livre, comportant, outre d’intéressants textes de présentation, des photographies des vitraux conçus par Claude Viallat pour l’église Notre-Dame des Sablons d’Aigues-Mortes (hélas sans la moindre information sur l’artiste et son œuvre).


Fascinante jusque dans son inachèvement, la Messe en ut mineur (1783) de Mozart nécessite d’abord de choisir un texte et c’est ici, pour l’essentiel, celui de l’édition Bärenreiter (1983) qui est respecté. Ensuite – en accord avec le principal objectif que se fixe La Chambre philharmonique, constituée en 2003 autour d’Emmanuel Krivine afin de jouer tous les répertoires sur «instruments d’époque» – l’effectif est délibérément restreint (vingt-quatre cordes).


Dans l’esprit de cette ascèse instrumentale, l’interprétation proprement dite pourra dérouter par son côté à la fois rapide et austère, anguleux et âpre, rêche et cassant, aux rythmes pointés vindicatifs. Si la conception regarde bien davantage ce qui a précédé Mozart que ce qui a suivi, le climat, particulièrement impressionnant dans le Qui tollis, n’en est pas moins souvent celui de la scène finale de Don Giovanni ou du Requiem. Volontairement peu séduisante, avec des instruments aux sonorités modérément flatteuses, cette approche claire et transparente contraste avec l’acoustique confuse et généreusement réverbérée du Corum de Montpellier.


Fort de trente chanteurs, Accentus se plie sans peine à ces exigences stylistiques ainsi qu’à la riche écriture pour double chœur. S’agissant du quatuor soliste, les interventions du ténor et, plus encore, de la basse étant réduites à la portion congrue, l’attention se porte plus particulièrement sur les deux sopranos: la légèreté de Sandrine Piau, familière de l’univers baroque, contraste avec la voix plus en rondeur et en vibrato d’Anne-Lise Sollied, mais entre les ports de voix de l’une et les graves contraints de l’autre, elles ne semblent pas pleinement à l’aise.


Les mêmes artistes présenteront cette Messe en concert du 18 au 22 janvier prochain à Paris, Grenoble et Metz.


Simon Corley

 

 

 

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