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05/22/2003
Clifford Curzon, Decca recording 1949-1964
Beethoven : Concerto n° 5
Tchaikovski : Concerto n° 1
Mozart : Concerto n° 23, 27*
London Symphony Orchestra, Wiener Philharmoniker*, George Szell (direction)
Frank : Variations Symphoniques
Litolff : Scherzo
De Falla : Nuits dans un jardin d'Espagne
Rawsthorne : Concerto n° 2
London Symphony Orchestra, Boult, Jorda, Sargent
Schubert : Quatre impromptus, Sonate D 850
Clifford Curzon (piano)
Decca 473 116-2 (4 CD)




On n'est pas immédiatement saisi par le style pianistique de Clifford Curzon (1907-1982), nul coup d'éclat ici, pas de fièvre, d'emportements, de brillante virtuosité. Le trésor du pianiste anglais est ailleurs : le sens de la mesure. La simplicité du toucher, la clarté de l'expression, la large palette de nuances, voilà ce qui fait le prix de ce musicien peu médiatique, peu expansif, au profil trop "neutre" pour susciter la passion des foules. Une approche qui s'accord parfaitement à celle de George Szell qui, avec sa puissance épurée et son ampleur calculée, constitue un écrin idéal : ceci nous vaut deux Mozart (23 et 27), le Tchaikovski et un "Empereur" remarquables d'élégance et de profondeur. Très beau disque Schubert également (Quatre impromptus D 935, Sonate D 850), et un d'œuvres plus rares, plus personnelles, avec les particulières et fascinantes Variations symphoniques de Franck, le bondissant et espiègle Scherzo du Concerto n° 4 de Litolff (1818-1890). On pourrait aussi conseiller ce disque aux pianistes professionnels qui, avec les Nuits dans un jardin d'Espagne de Manuel de Falla, trouveraient une œuvre passionnante qui leur permettrait de plus varier leurs programmes... En voici en tout cas une superbe version. Dédicataire du Deuxième concerto d'Alan Rawsthorne (1905-1971), Clifford Curzon en réalisa l'enregistrement l'année de sa création, en 1951. Ce concerto au romantisme tempéré, volubile et plaisant, poli par la main d'un artisan de talent, permet de savourer la souplesse du jeu de Curzon. Une pièce qui ne confine pas forcément au génie mais qui ne mérite pas non plus l'oubli total dans lequel elle est tombée. Au final un coffret du plus grand intérêt et... en série limitée, ne tardez pas !



Philippe Herlin

 

 

 

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