About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

11/21/2002
Mendelssohn
Cello sonatas, Variations, 7 songs without words



Mischa Maïsky (violoncelle), Sergio Tiempo (piano)
Deutsche Gramophon 471 565-2


Un bon disque est souvent la conjonction d'un programme intéressant, voir novateur et d'une belle interprétation. C'est tout à fait le cas de cet enregistrement qui réunit le violoncelliste Mischa Maïsky et le pianiste Sergio Tiempo, autour de Mendelssohn. Mendelssohn dont on a tendance à jouer toujours un peu les mêmes quatuors et octuor. Or il a écrit quatre pages pour le violoncelle et le piano de belle qualité : des Variations concertantes, op. 17, de 1829, deux Sonates, op. 45 de 1838 et op. 58 de 1843, et une Romance sans paroles, op. 58, plus tardive, puisque de 1845. La première Sonate et les Variations furent composées pour le frère de Félix, Paul.
Ce disque propose ces quatre œuvres ainsi que quelques arrangements de lieder tout à fait convaincants réalisés par Mischa Maïsky (qui n'en est pas à son coup d'essai dans ce domaine, lui qui cherche toujours à "apprendre de la voix humaine") ; il a en particulier transcrit Auf Flügeln des Gesanges et le magnifique Schilflied (op. 71 n° 4), un peu moins de trois minutes de lyrisme éperdu et envoûtant. Quant à la première Sonate, presque jamais jouée, c'est un bonheur d'en découvrir le "petit quelque chose de très naïf et charmant" selon les propres termes du violoncelliste qui a entrepris de la réveiller de son long sommeil.
L'interprétation est de tout premier plan. Les deux solistes sont magnifiques mais surtout témoignent d'une très belle écoute mutuelle et d'une grande complicité. Leurs moyens hors pair leur permettent de faire exactement ce qu'ils veulent dans les passages virtuoses, en un jeu époustouflant de course-poursuite, de créer à volonté les climats les plus contrastés, de déployer les forte les plus intenses mais aussi de murmurer à la limite du fantomatique et du dé-timbré.
Ajoutons que le disque est très bien construit, équilibrant les temps forts des deux Sonates et les moments plus intimes des transcriptions.


Florence Trocmé

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com