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10/29/2001 Bela Bartok : Concerto pour orchestre, Le Mandarin merveilleux Orchestre Royal du Concertgebouw, Riccardo Chailly (direction) Decca 458 841-2
On a encore à découvrir et à apprendre chez Bartok veut nous dire Riccardo Chailly avec ce nouvel enregistrement qui nous révèle des sonorités et des couleurs fascinantes. La capacité de Chailly à isoler chaque trait de la partition pour mieux le mettre en valeur, en fuyant comme la peste toute notion de fondu, à faire briller l’orchestre de mille feux multicolores, à animer d’une vie intense chaque passage (par exemple la pause précédent la péroraison finale du dernier mouvement du Concerto...), à accroître au maximum les oppositions de masse, de ton, de jeu est proprement stupéfiante et fait de Bartok un précurseur de Varèse. Un rapprochement peu étonnant tant on connaît l’attachement du chef italien à ces deux compositeurs. Un Concertgebouw survitaminé et virtuose comme jamais le suit jusqu’au bout. Le Mandarin merveilleux (le ballet complet, ce qui rajoute dix bonnes minutes à la suite), est trépidant et suffocant comme jamais. Une version de référence. Le Concerto pour orchestre, s’il ne détrône pas Fritz Reiner et Chicago (chez BMG), recèle des richesses que ne voudra ignorer aucun amateur de l’œuvre. A noter le très utile découpage en 22 plages du Mandarrin qui permet d’en suivre tous les soubresauts...
Philippe Herlin
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