|
Back
10/11/2001
Mozart, concertos pour piano n°20 en ré mineur K 466 et n° 24 en ut mineur K 491.
Clara Haskil (piano), Orchestre des Concerts Lamoureux, Igor Markevitch.
Philips, 464 718-2
Technologie 96 kHz 24-bit
Cinquante ans, cinquante chefs d'œuvre : telle est la philosophie de cette série de rééditions Philips. Son dûment remastérisé et reproduction des jaquettes d'époque, une bonne technique marketing combinant modernisme et nostalgie. Et bien sûr, une kyrielle de grands noms. Parmi lesquels, nul ne s'en plaindra, Clara Haskil, jouant en 1960 deux concertos de Mozart, alors même qu'elle allait faire une chute mortelle à Bruxelles, le 7 décembre de cette même année.
Son jeu est une merveille de présence, d'intimité, sans l'ombre d'un effet ou d'une affectation. Mozart à l'état pur. Elle est malheureusement desservie, cela fut assez souvent le cas, par un orchestre (Lamoureux) qui n'est pas au diapason de son interprétation. Tout est un peu lourd : la masse sonore de l'orchestre où les timbres semblent noyés dans le tout, les attaques, la direction d'ensemble de Markévitch. On apprécie dans ce disque d'entendre Clara Haskil interpréter ses propres cadences : une très agréable surprise à une époque où dans ce domaine, n'existe plus l'inventivité d'autrefois et où trop souvent se fait jour une sorte de standardisation.
Florence Trocmé
|
