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06/29/2024
« Memories »
Eileen Padgett : Memories of Water
Ludovico Einaudi : Elegy for the Arctic
Cagatay Akyol : Suite hittite
Ami Maayani : Maqamat
Marius Flothuis : Pour le tombeau d’Orphée, opus 37
Louise Charpentier : Rapsodie
Giovanni Caramiello : Rimembranza di Napoli, opus 6
Corentin Boissier : L’Enfance de l’Art, opus 1

Claire Augier de Lajallet (harpe)
Enregistré au Studio Realistic Sound de Munich (11‑22 novembre 2022) – 59’27
Klarthe KLA163 – Notice en français, anglais et allemand





Le disque présente des pages pour harpe seule signées d’auteurs provenant d’horizons géographiques et culturels différents mais relevant musicalement du monde tonal. Elles sont censées évoquer de grands espaces naturels, du Moyen‑Orient aux forêts canadiennes. Toutes les pièces sont interprétées par Claire Augier de Lajallet, artiste française, diplômée de Sciences Po, formée à la harpe en France et en Allemagne, enseignant dans les deux pays et aimant jouer paraît‑il dans des hôpitaux.


L’interprète a retenu pour son récital des compositeurs peu connus et des œuvres qui ne le sont pas plus. Toutes les pièces sauf une (Souvenir de Naples, 1877) datent des vingtième et vingt-et-unième siècles. L’une d’elles résulte même d’une commande à la compositrice canadienne Eileen Padgett (née en 1987). En l’écrivant, elle a pensé à l’eau qui coule, puis aux vastes espaces glacés, aux larmes qui s’écoulent vers une rivière et enfin aux cascades scintillant dans la nuit. A l’écoute, on ne voit rien de tout cela évidemment. On a plutôt droit à des balades peu originales. Elles sont agréables mais sans surprise. Leur charme provient assurément des doigts experts de Claire Augier de Lajallet, qui y fait montre d’un grand sens de la nuance.


Après des pièces orientales ne manquant pas de caractère, les choses deviennent plus intéressantes avec Pour le tombeau d’Orphée (1950) du Néerlandais Marius Flothuis (1914‑2001), pièce forte et entêtante qui sort clairement la harpe de son image salonarde. André Caplet (1878‑1925) était, il est vrai, déjà intervenu en ce sens avec son Conte fantastique (1923). C’est en tout cas une œuvre magnifique où Claire Augier de Lajallet montre qu’elle sait jouer simultanément de façon fort différente de la main gauche et de la main droite. On apprécie à peine moins la belle Rapsodie de Louise Charpentier (1902‑1964), nièce du compositeur Gustave Charpentier et qui trimbalait paraît‑il sa harpe dans nos provinces pour faire connaître l’instrument. On y goûte un discours fait de poésie et d’élégance où aux nombreux arpèges se mêlent curieusement des thèmes folkloriques. Les quatre pièces de la dernière œuvre du récital, L’Enfance de l’Art de Corentin Boissier (né en 1995), veulent évoquer à nouveau la nature. Mais, après un Souvenir de Naples de Giovanni Caramiello (1838‑1938), typiquement napolitain, on a plutôt l’impression à l’écoute qu’il s’agit encore de pièces marquées par la nostalgie.


Mais tout cela est noyé dans le vaporeux en raison d’une captation à forte réverbération. Elle plombe tout.


Le site de Claire Augier de Lajallet


Stéphane Guy

 

 

 

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