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04/18/2024
« In the Shadows »
Etienne Nicolas Méhul : Joseph: « Vainement Pharaon, dans sa reconnaissance…Champs paternels »
Ludwig van Beethoven : Fidelio, opus 72 : « Gott! Welch Dunkel hier!... In des Lebens Frühlingstagen »
Gioachino Rossini : Elisabetta, regina d’Inghilterra : « Della cieca fortuna un tristo esempio... Sposa amata »
Giacomo Meyerbeer : Il crociato in Egitto: « Suona funerea »
Carl Maria von Weber : Der Freischütz, opus 77, J. 277: « Nein, länger trag’ ich nicht die Qualen... Durch die Wälder, durch die Auen »
Daniel-François-Esprit Auber : La Muette de Portici : « Spectacle affreux !... O Dieu ! toi qui m’as destiné »
Gaspare Spontini : Agnes von Hohenstaufen : « Der Strom wälzt ruhig seine dunklen Wogen »
Vincenzo Bellini : Norma : « Meco all’altar di Venere... Me protegge, me difende »
Heinrich Marschner : Hans Heiling : « Gönne mir ein Wort der Liebe »
Richard Wagner : Die Feen : « Wo find ich dich, wo wird mir Trost? » – Rienzi : « Allmächt’ger Vater, blick’ herab! » – Lohengrin : « Mein lieber Schwan! »

Michael Spyres, Julien Henric (ténors), Jeune Chœur de Paris, Marc Korovitch (chef de chœur), Les Talens Lyriques, Christophe Rousset (direction)
Enregistré à Paris (2 et 4‑7 décembre 2022) – 84’49
Erato 5054197879821


Sélectionné par la rédaction





Voilà un récital du « barytoténor » américain Michael Spyres qui aurait pu être exemplaire si l’accompagnement orchestral avait été plus soigné.


C’est semble‑t‑il pour des raisons de collaboration antérieure pour des opéras de Mozart que l’on a choisi de faire accompagner ce récital de musique romantique par un ensemble plutôt renommé pour sa spécialité de musique baroque. Excellent ensemble par ailleurs, Les Talens Lyriques, que Christophe Rousset a porté à l’excellence dans nombre de répertoires de Monteverdi à Mozart, ronronne avec monotonie dans le spectre très large qui va de Méhul et Beethoven à Weber et Wagner. Cela ne disqualifie pas le récital mais l’affadit notablement tout comme le choix du Jeune Chœur de Paris.


Tous ces compositeurs « à qui Wagner fait de l’ombre », pour trouver une thématique et un titre à l’album, « qui se propose de braquer sur eux la lumière », inspirent à Michael Spyres une palette de styles admirable. Il passe de l’un à l’autre avec un égal bonheur dans la diction française, italienne, allemande. Le timbre et ses phrasés sont somptueux de bout en bout. Le cantabile des récitatifs est admirable et il déploie une infinie palette de couleurs. Avec ces qualités vocales et grâce au choix des airs, c’est probablement un des plus beaux récitals d’airs d’opéras enregistrés depuis longtemps. Cependant, c’est dans le répertoire italien du bel canto romantique (admirable air de l’Elisabetta, regina d’Inghilterra de Rossini et air de Norma de Bellini) qu’il est vocalement et stylistiquement superlatif.


Michael Spyres s’explique de tous ses choix dans un beau texte du livret relatant son cheminement vers Wagner parmi un répertoire très varié abordé au cours de sa carrière. Ses analyses des différents avatars de la voix de ténor, de Beethoven au Heldentenor wagnérien, sont le fruit de son expérience. Si tout dans ce récital fascine, c’est avec Wagner, qui en est l’aboutissement et qui est l’étape vocale actuelle du ténor (Lohengrin à Strasbourg et Siegmund à Bayreuth cette année et Walther l’an prochain), et un beau triplé – Les Fées, Rienzi, Lohengrin – que culmine ce récital, sans oublier l’étonnant air de Florestan de Fidelio qui l’ouvre par le dramatisme qui l’habite.


Olivier Brunel

 

 

 

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