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02/04/2024
Jean Sibelius : Symphonie n° 4, opus 63 – Skogsrået, opus 15 [#] – Deux Pièces de « Kuolema », opus 44 : 1. « Valse triste » [*]
Göteborgs Symfoniker, Santtu‑Matias Rouvali (direction)
Enregistré à Göteborg (novembre 2021, juin 2022 [*] et mai 2023 [#]) – 64’29
Alpha 1008 (distribué par Outhere)


Sélectionné par la rédaction





Santtu‑Matias Rouvali (né en 1985) est chefdirigent de l’Orchestre symphonique de Göteborg depuis 2017. Ils publient un disque monographique qui s’impose tant par son programme que par son interprétation.


La Quatrième Symphonie (1909‑1911), comme la Sixième de Mahler, dans la même tonalité de la mineur, est celle qui, par son refus de toute perspective optimiste, semble dire « non »... et qui résiste à bien des interprètes et auditeurs. On ne dira pas nécessairement que le chef finlandais en perce le caractère énigmatique, mais il le magnifie assurément, à la tête d’une formation captée de près, qui en restitue la brûlure de glace. Car si, dans cette œuvre, le propos est assurément antiromantique, il est tout sauf dépourvu d’expression.


Un bémol – même si c’est plutôt de dièse qu’il s’agit en l’occurrence : dans la notice, Andrew Mellor indique que la symphonie s’achève sur « eight passive A major chords », alors que si le début du final est effectivement en la majeur, sa conclusion, bien sûr, revient au mode mineur.


Entre En saga et la Suite de Lemminkäinen, La Nymphe des bois (1895), « ballade » de 22 minutes d’après un poème de Viktor Rydberg – à ne pas confondre avec le poème symphonique La  Dryade de 1910 – paraît très injustement négligée. Rouvali et ses musiciens en exhalent le caractère épique et, pour le coup, romantique, tout en mettant en valeur les côtés déjà si typiquement sibéliens de la partition, débutant en ut majeur pour s’achever dans un ut dièse mineur fort éloigné.


La Quatrième était dédiée à son beau‑frère, le peintre Erik (Eero) Järnefelt, mais c’est pour un drame d’un autre des frères de son épouse, Arvid Järnefelt, La Mort (1903), que Sibelius écrivit une musique de scène dont l’extrait le plus célèbre est la « Valse triste ». Face à cette page souvent dangereuse où pathos et autres excès sont en embuscade, l’interprétation parvient à innover et à émouvoir tout en conservant la distance nécessaire.


Le site de l’Orchestre symphonique de Göteborg


Simon Corley

 

 

 

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