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10/28/2022
César Franck : Variations brillantes sur un thème original [1] – Variations brillantes sur la ronde favorite de Gustave III [1] – Deuxième Grand Concerto en si mineur [1] – Ce qu’on entend sur la montagne [2] – Rédemption : Morceau symphonique (première version) [3] – Rédemption : Morceau symphonique (seconde version) [4] – Les Eolides [5] – Hulda : « Ballet de l’hiver et du printemps » [2] – Le Chasseur maudit [5] – Les Djinns [6] – Variations symphoniques [6] – Psyché [3] – Prélude, choral et fugue (orchestration Gabriel Pierné) [7] – Symphonie en ré mineur [2]
Florian Noack [1], Cédric Tiberghien [6] (piano), Chœur de Radio France, Lionel Sow (chef de chœur), Orchestre philharmonique royal de Liège, Christian Arming [2], Pierre Bleuse [1, 7], Gergely Madaras [3], Hervé Niquet [4], François‑Xavier Roth [5, 6] (direction)
Enregistré à la Salle philharmonique, Liège (22‑25 juillet 2009 [5, 6], 4‑8 juin 2012 [2], octobre 2018 [4], 9‑12 juin [1, 7] et 8‑11 septembre [3]2021) – 277’02
Coffret de quatre disques Fuga Libera FUG 791 (distribué par Outhere)


Sélectionné par la rédaction





A l’occasion du bicentenaire de la naissance de César Franck, Fuga Libera a édité un coffret consacré aux œuvres pour orchestre, tous exécutées par l’Orchestre philharmonique royal de Liège. Une partie de ces enregistrements a déjà été publiée, il y a plusieurs années : ceux du Chasseur maudit, des Djinns, des Eolides et des Variations symphoniques chez Cyprès, ceux du « Ballet » de Hulda, de Ce qu’on entend sur la montagne et de la Symphonie chez Fuga Libera.


Celui qui possède déjà ces deux références a‑t‑il intérêt à se le procurer ? Dans un certain sens, oui, notamment pour découvrir des raretés de jeunesse, comme ces charmantes Variations brillantes sur un thème original et ces plaisantes Variations brillantes sur la ronde favorite de Gustave III d’un César âgé d’à peine 11 ans. Ces deux compositions sont défendues par Florian Noack, un excellent pianiste attaché de longue date à la défense de pages méconnues, et par un orchestre idéal de légèreté et de précision, sous la direction de Pierre Bleuse. Les interprétations restituent admirablement le ton et l’esprit de cette musique représentative de son époque, durant laquelle des virtuoses composaient des pages pour leur propre usage. Egalement donné par Noack, le Deuxième Grand Concerto (1836) – impossible de savoir s’il en existe un premier – présente davantage d’intérêt, par la beauté des thèmes, la solidité de la conception et la richesse de l’orchestration.


A défaut de disposer ici de l’intégralité du poème-symphonie, disponible dans un disque récent de l’orchestre publié par Musique en Wallonie, le coffret renferme les deux versions, étrangement dissemblables, du « Morceau symphonique » de Rédemption, celle écrite à l’origine n’ayant jamais été enregistrée. L’orchestre a gravé dans les années 1970, avec Paul Strauss, le rare Psyché, grande partition en plusieurs parties, avec la contribution d’un chœur. Malgré les mérites des musiciens et la beauté de l’œuvre, le chef, Gergely Madaras, ne parvient pas tout à fait à dissiper une certaine impression de longueur, voire de lassitude. Pour le reste, les interprétions ne suscitent aucune réserve, bien au contraire, et témoignent de l’engagement de cet orchestre en faveur de la musique de Franck et du niveau élevé des différents pupitres. Il s’en dégage une réelle impression d’évidence et de précision. Celle de Ce qu’on entend sur la montagne, une œuvre qui devrait figurer plus souvent au programme des concerts, revêt même un caractère définitif. Cheval de bataille de la formation liégeoise, la Symphonie bénéficie d’une interprétation exemplaire de clarté et d’expressivité, bien que les témoignages historiques de Pierre Monteux et de Charles Munch conservent notre préférence.


Ce précieux coffret s’accompagne d’une riche notice, rédigée par le spécialiste Joël‑Marie Fauquet, ainsi que des textes des poèmes d’Hugo et Leconte de Lisle dont Franck s’est inspiré pour Ce qu’on entend sur la montage, Les Djinns et Les Eolides. Notons que Fuga Libera a aussi sorti un autre coffret (FUG 795) consacré, cette fois, à la musique de chambre, avec le concours de la Chapelle musicale Reine Elisabeth.


Sébastien Foucart

 

 

 

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