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08/26/2022
Camille Pépin : Feuilles d’eau de Silvacane
Marc‑André Dalbavie : Quatuor à cordes
Fabien Cali : Heavy Metal Machine
Guillaume Connesson : Quatuor à cordes

Paris Urban Quartet : Virginie Dupont, Domitille Gijon (violon), David Vainsot (alto), Natacha Colmez‑Collard (violoncelle)
Enregistré au Studio de l’Orchestre national d’Ile‑de‑France (2020 et 2021) – 61’05
NoMadMusic NMM098 (distribué par PIAS) – Notice en français et en anglais





Le quatuor Paris Urban Quartet, au nom anglais un peu curieux, est constitué de quatre solistes de l’Orchestre national d’Ile‑de‑France. Ils proposent dans ce disque des œuvres récentes d’auteurs ne faisant pas partie de la catégorie des producteurs de quatuors boulimiques.


La première (2019) est signée de la compositrice très en vogue en ce moment, Camille Pépin (née en 1990). Elle s’inspire de la journée depuis l’aube jusqu’au crépuscule, soit un sujet bien éculé. Du point de vue musical, c’est surtout de la musique répétitive américaine avec une bonne dose de banalités et de naïvetés, aussi peu captivante que les toiles de Fabienne Verdier (née en 1962) auxquelles il est fait référence également, artiste dont on fait aussi grand cas aujourd’hui alors que son œuvre paraît quand même bien proche de celle d’un artiste relevant de l’abstraction lyrique comme Gérard Schneider (1896‑1986).


Le Quatuor (2012) de Marc‑André Dalbavie (né en 1961), avec ses glissandos, faisant parfois penser au Divertimento pour cordes de Béla Bartok, retient plus l’attention par eaux troubles et mystérieuses et ses passages de l’unisson à la polyphonie exploitant à plein les richesses du dialogue entre les quatre instruments à cordes.


Le quatuor (2019) de Fabien Cali (né en 1983), plus explosif, relève quant à lui d’une esthétique lorgnant du côté du rock avec ses rythmes bien marqués mais sans céder en rien à la facilité. Les musiciens y apportent un grand soin et la réalisation est vraiment convaincante. C’est un plage qu’on réécoute plusieurs fois avec plaisir.


Enfin, le Quatuor (2010) de Guillaume Connesson (né en 1970) est d’une facture des plus conventionnelles, parfaitement tonal, avec des mouvements marqués. Il débute comme du Debussy, se poursuit avec des blocs rythmiques assez complexes, entre écriture bartokienne et allusions pop, dans lesquels les artistes montrent leur parfaite maîtrise technique comme leur cohésion, et s’achève dans une sorte de douleur sans fin.


La qualité des instrumentistes et leur élégance font tout le prix de cet album qui témoigne de l’évolution la plus récente, parfois bien réactionnaire au sens propre du terme, du quatuor à cordes.

Le site de Camille Pépin
Le site de Fabien Cali
Le site de Guillaume Connesson


Stéphane Guy

 

 

 

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