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08/04/2022
« This is America »
Meredith Monk : Ellis Island
Leonard Bernstein : Symphonic Dances from West Side Story (transcription John Must)
Philip Glass : Four Movements for Two Pianos
John Adams : Hallelujah Junction

Vanessa Wagner, Wilhem Latchoumia (piano)
Enregistré à l’Arsenal de Metz (juillet 2020) – 62’34
La dolce volta LDV87 – Notice en français, anglais et allemand


Sélectionné par la rédaction





Vanessa Wagner (née en 1973) et Wilhem Latchoumia (né en 1974) viennent de proposer un portrait musical de l’Amérique se voulant centré sur la production minimaliste. A vrai dire, il s’agit plutôt d’un voyage musical aux Etats‑Unis, ignorant l’Amérique centrale ou l’Amérique latine, la notion d’école minimaliste, utilisée ou répétée un peu partout si l’on ose dire, est des plus contestables et Leonard Bernstein, au programme, n’a évidemment aucun rapport avec ce « courant » néotonal dominé par les rythmes.


L’on commence par une courte pièce Ellis Island (1981) de Meredith Monk (née en 1942), touche‑à‑tout puisque danseuse, performeuse, chanteuse, réalisatrice et compositrice, très en vogue dans les milieux intellectuels américains. Son titre reprend le nom du point d’arrivée de bon nombre d’immigrés aux Etats‑Unis, lequel a également inspiré un court métrage à son autrice. Sur le plan musical, pour le coup, il s’agit bien d’une pièce minimaliste pour ne pas dire simpliste, proche de l’Arte povera mais qui s’écoute sans déplaisir.


Les Danses symphoniques tirées de West Side Story (1957) de Leonard Bernstein (1918‑1990) transcrites pour deux pianos n’ont rien à voir mais elles sont remarquablement servies par des interprètes qui n’en font pas trop, n’écrasent pas les touches, tout en sachant nous entraîner dans ces véritables tubes.


Ces qualités se retrouvent dans les Quatre Mouvements pour deux pianos (2008) de Philip Glass (né en 1937), à ne pas confondre, évidemment, avec Deux Mouvements pour quatre pianos (2013)... Là encore le duo sait nuancer, bien plus que Katia et Marielle Labèque par exemple.


L’album s’achève par une des œuvres les plus populaires de John Adams (né en 1947), Hallelujah Junction (1996). L’interprétation de ce chef‑d’œuvre de polyrythmies, de télescopages sonores et de rythmes déphasés est exemplaire par sa clarté constante et sa retenue. Il faut d’ailleurs souligner la remarquable qualité de son enregistrement. Quels pianos ! Chapeau au preneur de son François Eckert.


Les pianistes font preuve dans ce disque non seulement de curiosité mais aussi d’une parfaite complicité, d’une belle énergie et d’un sens musical loin de tout tapage qui militent clairement en faveur de son acquisition.


Un modeste bémol : la notice est riche de photos des deux interprètes mais malheureusement son contenu informatif reste bien pauvre.


Stéphane Guy

 

 

 

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