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03/19/2022
Claude Debussy :Préludes (Second Livre), L. 123 – Children’s Corner, L. 113 – L’Isle joyeuse, L. 106
Vanessa Benelli Mosell (piano)
Enregistré à Prato (17-19 juin 2021) – 66’43
Decca 4856807 – Notice en anglais et en italien





La pianiste italienne (née en 1987), formée en partie à Moscou comme elle l’a narré à ConcertoNet (voir ici) et plutôt investie dans la musique contemporaine à la suite de ses rencontres avec Karlheinz Stockhausen, nous propose ici une nouvelle interprétation du Second Livre des Préludes (1913), de Children’s Corner (1908) et de L’Isle joyeuse (1904) de Claude Debussy (1862-1918) alors que les enregistrements de référence de ces pièces ne manquent pas. Ce septième disque chez Decca de la pianiste et second consacré à Debussy, après un premier volume principalement consacré au Premier Livre des Préludes était-il alors nécessaire ?


L’écoute du disque conduit à émettre quelques doutes.


L’abus de pédale noie, dès le début de cette suite des Préludes, les plans sonores dans un brouillard excessif dont l’impact négatif est malheureusement renforcé par la réverbération retenue pour l’enregistrement. Sur l’ensemble des Préludes, la lecture de la pianiste n’apporte pas vraiment d’éclairage neuf. Le jeu est dur, les aigus claquent, les graves, saturés, ressemblent parfois à des roulements de tambour et le piano est exagérément clinquant. L’enregistrement Decca est pourtant superbe, à bonne distance. Mais la pianiste, qui en a manifestement sous les doigts et qui paraît particulièrement sensible à la modernité des pièces du Second Livre des Préludes – « Bruyères » fait carrément penser à Pétrouchka –, passe largement à côté de leur charme comme de la clarté qui doit présider à leur interprétation. On cherche vainement quelque subtilité et on se prend plus d’une fois à décrocher. Bien sûr, il y a de beaux moments. Les « Feux d’artifice » par leur brillance constituent ainsi assurément une réussite. C’est que la pianiste dispose d’un énorme potentiel technique. Mais c’est la pièce finale.


On est plus convaincu par les Children’s Corner, même si le « Golliwogg’s Cakewalk » paraît bien plat. L’Isle joyeuse qui clôt le récital déçoit à nouveau. Elle est presque timorée alors que la pianiste dispose d’un bagage technique phénoménal. On est quand même bien loin des fulgurances géniales d’un Samson François.


On se demande au total si ce répertoire debussyste est vraiment fait pour Vanessa Benelli Mosell.


Le site de Vanessa Benelli Mosell


Stéphane Guy

 

 

 

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