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12/03/2021
« Voyage avec un violon seul »
Johann Sebastian Bach : Partita pour violon seul n° 2, BWV 1004
Thierry De Mey : Passacaille et variations
Aram Khatchaturian : Sonate-Monologue

Agnès Pyka (violon)
Enregistré au Studio Paulello, Paris (15-17 et 27-29 avril 2021) – 54’12
Klarthe KLA125 – Notice en français et en anglais





Sous le titre, comme il est souvent de rigueur désormais, de « Voyage avec un violon seul », Agnès Pyka (née en 1968), dont on a apprécié le disque récent consacré à des partitions contemporaines imaginées à partir de la musique de Johannes Brahms, interprète trois pièces de compositeurs d’univers très différents, quoique puisant plus ou moins leur inspiration dans la danse au vu de leurs titres ou de leurs thèmes. Elles témoignent en tout cas d’une volonté d’éviter tout cloisonnement ou spécialité.


La première impression à l’écoute de la Deuxième Partita (1721) de Johann Sebastian Bach (1685-1750) qui ouvre ce disque assez bref n’est cependant guère encourageante. La Partita est abordée avec simplicité, la Gigue est bien allante et la Chaconne prend progressivement vie mais on aurait aimé plus de netteté comme de fermeté et le son rauque des graves du violon empêche au total notre adhésion.


Les choses deviennent plus intéressantes avec les Passacaille et variations du compositeur belge Thierry De Mey (né en 1956). Le son est encore un peu trop métallique à notre goût, voire râpeux et la réverbération forte mais la promenade réserve d’heureuses surprises, la hardiesse du propos ne faisant décidément pas peur à la violoniste. C’est à un festival d’explosions de couleurs qu’elle nous invite.


Le disque s’achève avec une Sonate-Monologue (1975) méconnue du compositeur d’origine arménienne Aram Khatchaturian (1903-1978). La pièce aurait été inspirée de « l’idée du violoniste comme d’une voix solitaire et barde ». Bon... Les traces folkloriques, que le compositeur se sentait obligé d’inclure pour complaire aux autorités soviétiques, ne manquent évidemment pas. Les aspects rhapsodiques laissent presque une impression d’improvisation permanente mais qui n’est pas déplaisante. On navigue entre nostalgie et attirance pour un langage plus audacieux. L’on ressent clairement en tout cas le plaisir qu’a eu Agnès Pyka à dénicher cette partition de près d’un quart d’heure et surtout à la jouer. Un disque parfaitement recommandable, n’était la Partita.


Notice d’un intérêt limité, essentiellement consacrée à la vie des compositeurs abordés.


Stéphane Guy

 

 

 

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