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02/20/2021
Christian Cannabich : Electra
Isabelle Redfern (récitante), Bernd Schmitt (dramaturgie, Oreste), Sigrun Bornträger (Soldat), Isolde Assenheimer (Chiron), Jo Jung (Stimme aus den Wolken), Clémence Boullu (Klytämnestra), Frauenstimmen des Kammerchor Stuttgart, Hofkapelle Stuttgart, Frieder Bernius (direction)
Enregistré en public à la Hochschule für Musik und darstellende Kunst, Stuttgart (24 février 2019) – 52’49
Hänssler Classic HC20062 – Notice en allemand et anglais


Sélectionné par la rédaction





Reconnu comme l’un des plus éminents symphonistes de son temps en tant que chef de l’orchestre de l’école de Mannheim dès 1774, Christian Cannabich (1731-1798) ne s’est qu’exceptionnellement illustré dans le domaine lyrique, avec son unique opéra Azakia (1778) et son seul mélodrame, Electra (1781). Son amitié et son estime réciproque avec Mozart sont documentées par les récits des nombreux séjours que le jeune prodige fit à Mannheim, avant la création d’Idoménée avec l’Orchestre et le soutien de Cannabich. C’est probablement dans la foulée de la découverte de cet opéra, grandement apprécié par son commanditaire Carl Theodore de Bavière, que Cannabich fut chargé de composer son mélodrame, s’inspirant des premières réussites dans le genre dues à Benda (Medea et Ariane à Naxos en 1775). Mozart avait également découvert ces petits bijoux de concision, avec grande admiration, à Mannheim.


Cannabich se montre on ne peut plus inspiré dans son ouvrage, d’un peu moins d’une heure, au livret ramassé et d’une grande efficacité dramatique: le message vibrant de la récitante Isabelle Redfern prend aux tripes d’emblée, tant l’engagement de la comédienne, à la fois rugueux et hargneux, trouve le ton juste. Cannabich parvient quant à lui à relancer l’action par sa sensibilité musicale et sa science de l’orchestre, dont la palette de courts motifs étonnamment variés touche au cœur. Il est vrai que l’attention aux moindres détails du coloriste Frieder Bernius n’est pas pour rien dans cette réussite, donnée en concert à Stuttgart voilà deux ans. On regrette toutefois, alors que le concert avait démontré tout son intérêt, que le Concerto pour clarinette de Johann Stamitz (ancien professeur de Cannabich) n’ait pas pu être gravé sur ce disque. Un bémol sans lequel une cotation maximale aurait été attribuée à cet enregistrement.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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