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11/21/2020
Ernő Dohnányi : Concertos pour piano n° 1 en mi mineur, opus 5, et n° 2 en si mineur, opus 42
Sofja Gülbadamova (piano), Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz, Ariane Matiakh (direction)
Enregistré à la Philharmonie de Ludwigshafen (27-31 mai 2019) – 79’54
Capriccio C5387 – Notice en anglais et en allemand


Sélectionné par la rédaction





Après son récent enregistrement du ballet pantomime Le Voile de Pierrette (1910) d’Ernő Dohnányi (1877-1960), Ariane Matiakh se consacre aux deux Concertos pour piano du compositeur hongrois, déjà enregistrés avec brio par Howard Shelley et Mathias Bamert pour Chandos en 2002 et 2004. La Française n’a pas à rougir de la comparaison et propose une autre version superlative de ces deux ouvrages au souffle post-romantique, certes peu aventureux, mais qui montrent le compositeur à son meilleur, sans doute inspiré par son instrument de prédilection. Pianiste virtuose, chef d’orchestre et professeur de renom, Dohnányi forma toute une génération d’artistes aussi renommés que Géza Anda, Annie Fischer, Georg Solti ou Győrgy Cziffra. Malgré sa longue carrière, Dohnányi laisse un catalogue de compositions plutôt modeste, d’où ressort sa musique de chambre influencée par Brahms.


C’est logiquement le maître de Hambourg auquel on pense d’emblée à l’écoute du superbe Premier Concerto (1898), mais également à Liszt: le lyrisme de Dohnányi souffle sur cette partition aérienne, sans temps mort. Les deux premiers mouvements sont les plus réussis, avec une inspiration mélodique du plus bel effet. Autour de piquants contrechants aux vents dans le délicat mouvement lent, le langage montre peu d’évolution en 1947, lorsque Dohnányi achève son Second Concerto. Seules les parties pianistiques épurées rappellent le style de Rachmaninov, tandis que le finale est autre grande réussite, porté par un sentiment d’urgence digne du grand maître russe là aussi.


Tout admirateur du romantisme finissant aurait grand tort de faire l’impasse sur la découverte de ces deux petits bijoux, parfaitement ciselés par l’art des contrastes toujours savamment dosés d’Ariane Matiakh. On est aussi grandement séduit par le toucher félin de Sofja Gülbadamova, qui s’est déjà illustrée dans un double disque des meilleures pages pour piano de Dohnányi (Capriccio, 2018), donnant ainsi une stimulante alternative au piano plus viril de Shelley dans ce même répertoire.


Le site de Sofja Gülbadamova
Le site d’Ariane Matiakh


Florent Coudeyrat

 

 

 

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