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11/06/2020
«The Great Danish Pianist Victor Schiøler Vol. 5»
Piotr Ilyitch Tchaïkovski: Concerto pour piano n° 1, opus 23 [1]
Edvard Grieg : Concerto pour piano, opus 16 [2] – Pièces lyriques, opus 71: 5. «Halling» [3]
Frédéric Chopin: Nocturnes, opus 9 n° 2 [4], opus 15 n° 2 [5] et opus 72 n° 1 [5] – Etudes, opus 10 n° 3 [6], n° 4 [6], n° 5 [6], n° 7 [4] et n° 12 [4] – Impromptu n° 1, opus 29 [6] – Berceuse, opus 57 [6] – Ballade n° 1, opus 23 [7]
Ignaz Friedman : 6 Wiener Tänze nach Motiven von Eduard Gärtner: 1. Tempo di Valse lente [4]
Christian Sinding: Klavierstücke, opus 32: 3. «Frühlingsrauschen» [3]
Joseph Haydn : Trio avec piano n° 39, Hob.XV:25 [8]
Wolfgang Amadeus Mozart : Trio avec piano n° 5, K. 542 [8]
Felix Mendelssohn : Rondo capriccioso, opus 14 [9]
Serge Rachmaninov : Morceaux de fantaisie, opus 3: 2. Prélude [9]
Victor Schiøler (piano), Charles Senderovitz (violon), Erling Blöndal Bengtsson (violoncelle), Statsradiofoniens Symfoniorkester, Carl von Garaguly [1], Thomas Jensen [2] (direction)
Enregistré en public à Copenhague (23 septembre 1961 [1]) et à Helsinki (1962 [2]) ainsi qu’en studio à Londres (1925 [4]) et à Copenhague (1942 [7], 1947 [9], 1950 [5], 1952 [8], 1953 [3], 1954 [6]) – 155’37
Album de deux disques Danacord DACOCD 872-873
 Sélectionné par la rédaction
L’héritage discographique du pianiste danois Victor Schiøler (1899-1967) semble sans limites. Voici après huit disques pleins de surprises un cinquième volume de deux disques encore plus surprenant.
Et qui démarre fort avec un Premier Concerto de Tchaïkovski live de Copenhague, d’une grande énergie, d’une belle invention dans le dialogue et joué avec des couleurs chatoyantes. L’Orchestre symphonique de la Radio danoise dirigé par Carl von Garaguly entraîne le pianiste, qui ne craint aucune prise de risque dans un tempo très allant, et les sonorités des instruments sont rendues avec une exceptionnelle fidélité pour un enregistrement monophonique de 1961. Live aussi mais d’Helsinki un an plus tard avec le même orchestre dirigé par Thomas Jensen, le Concerto de Grieg n’est pas moins exceptionnel malgré une prise de son un peu moins brillante et une relative prudence du pianiste dans les traits virtuoses. Mais les phrasés et les couleurs de l’Adagio sont prodigieux. Ces deux concertos figuraient dans des enregistrements de studio plus anciens, respectivement dans les volumes 2 et 1.
Ce volume est très éclectique car il offre aussi Schiøler chambriste avec deux trios classiques de Haydn et Mozart, un enregistrement studio HMV de 1952 avec Charles Senderovitz au violon et Erling Blöndal Bengtsson au violoncelle. Aussi bien dans le Trente-neuvième Trio de Haydn que dans le Trio K. 542 de Mozart règnent équilibre, élégance et l’évidence d’une entente absolue.
Schiøler en solo est aussi très largement représenté avec des pièces de Chopin superlatives, autant les grandes pièces comme les Nocturnes opus 15 n° 2 et opus 72 n° 1, la Berceuse, la Première Ballade ainsi que trois Etudes de l’Opus 10, qui sont jouées avec une sonorité magnifique, une belle virtuosité non exhibitionniste et un style sobre et élégant. Et aussi quelques pièces disparates, des encores peut-être, comme le Rondo capriccioso de Mendelssohn, enlevé et brillant sans excès de vélocité, et le grave Prélude en do dièse mineur de Rachmaninov joué avec une belle sérénité. Et encore deux pièces norvégiennes, une des Pièces lyriques de l’Opus 71 de Grieg et «Bruissement de printemps» de Christian Sinding ainsi qu’un ravissant bonbon viennois la Valse lente, première des Six Danses viennoises d’après des motifs d’Eduard Gärtner d’Ignaz Friedman, joués avec panache et nostalgie.
Olivier Brunel
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