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06/12/2020
Felix Mendelssohn : Die erste Walpurgisnacht, opus 60 – Oedipus in Kolonos, opus 93 (extraits) [*]
Renée Morloc (alto), David Fischer (ténor), Stephan Genz (baryton), David Jerusalem (basse), Angela Winkler (Antigone) [*], Joachim Kuntzsch (Oedipus) [*], Kammerchor Stuttgart, Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, Klassiche Philharmonie Stuttgart [*], Frieder Bernius (direction)
Enregistré à la Liederhalle de Stuttgart (5 septembre 2004 [*] et 28-29 avril 2019) – 47’19
Carus 83503 – Notice en anglais et en allemand


Sélectionné par la rédaction





La fidélité de Frieder Bernius (né en 1947) pour l’exploration du répertoire de Felix Mendelssohn n’a pas d’égal de nos jours: depuis 1976 et son tout premier disque consacré à des psaumes et motets, le chef allemand n’a eu de cesse de revenir à son compositeur fétiche, explorant aussi bien les grands oratorios que son conséquent et méconnu legs choral, sans oublier la musique de scène (voir notamment Œdipe à Colonne, enregistré pour Carus en 2011 et dont on retrouve quelques extraits dans le présent disque). Cette somme de près de vingt disques a été réunie en trois coffrets différents, tous publiés chezCarus (l’éditeur principal de Bernius), constituant autant de références modernes pour les amateurs de Mendelssohn.


L’enregistrement de La Première Nuit de Walpurgis (1843) vient compléter cette somme avec les qualités habituelles de Bernius: élégance, transparence et finesse du rebond rythmique. Sous sa baguette, la cantate profane gagne en fluidité et en cohérence par l’unification stylistique de ses différentes parties. La fraîcheur piquante bienvenue, qui fait ressortir les vents, est ainsi un régal de chaque instant. On a là une nouvelle version de référence de cet ouvrage dont le souffle romantique a durablement influencé plusieurs contemporains – Berlioz et Schumann notamment. Le sujet traité, qui n’a ainsi rien à voir avec la scène du sabbat de Faust, n’est pas pour rien dans cet intérêt: adapté d’une ballade de Goethe, la cantate célèbre les anciens cultes païens germaniques, balayés par l’avènement du christianisme, avec un sens dramatique mémorable dans certaines scènes (superbe chœur des druides).


Le seul regret concernant ce disque est relatif à sa durée, trop courte avec à peine 50 minutes de musique, dont quelques 15 minutes d’extraits d’Œdipe à Colonne. On avait déjà pu dans le passé faire le même reproche à Frieder Bernius, décidément coutumier de la réutilisation d’enregistrements anciens pour compléter les nouveaux.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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