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04/08/2020
«The Great Danish Pianist Victor Schiøler Vol. 4»
Ludwig van Beethoven: Concerto pour piano n° 5 «L’Empereur», opus 73 [1] – Variations en ut mineur, WoO 80 [2]
Franz Liszt: Fantaisie hongroise [3] – Valse-Impromptu [4]
George Gershwin: Rhapsody in Blue [5]
Carl Nielsen: Sonate pour violon et piano n° 1, opus 9 [6]
Franz Schubert : Wanderer-Fantasie, D. 760 [7]
Selim Palmgren: Concerto pour piano n° 2 «Virta», opus 33 [8]
Frédéric Chopin: Polonaise n° 6 «Héroïque», opus 53 [9] – Scherzo n° 3, opus 39 [10]
Robert Schumann: Fantasiestücke, opus 12: 2. Aufschwung [11]
Johannes Brahms: Danse hongroise n° 6 [12]

Victor Schiøler (piano), Emil Telmányi (violon), Statsradiofoniens Symfoniorkester [1, 8], Tivolis Koncertsals Orkester [3], Jazz Concert Orchestra [5], Carl von Garaguly [1], Thomas Jensen [3, 8], Erik Tuxen [5] (direction)
Enregistré au Danemark en public (1947 [1] et 1966 [7]) et en studio (1941 [5], 1942 [3, 9], 1950 [10], 1951 [4], 1954 [6], 1957 [11] et 1959 [12]) ainsi qu’en studio en Angleterre (1951 [2]) et en public à Helsinki (1962 [8]) – 159’51
Album de deux disques Danacord DACOCD 867-868


Sélectionné par la rédaction





Pas plus les dictionnaires des interprètes que Wikipedia ne s’attardent sur la biographie du pianiste danois Victor Schiøler (1899-1967). Quelques vidéos sur YouTube le montrent dans une Fantaisie de Scriabine, Carnaval de Schumann, une Polonaise de Chopin ou accompagnant le ténor Ib Hansen. C’est dire l’aubaine que représente la publication par la firme danoise Danacord de son testament sonore, un legs assez important dont vient de paraître le quatrième volume.


Cet élève d’Ignaz Friedman et d’Artur Schnabel, né d’une mère pianiste et d’un père compositeur et chef d’orchestre, a fait une carrière essentiellement locale de pianiste et de chef avec des tournées européennes et américaines interrompues par la guerre et, comme on peut le découvrir grâce à Danacord, a beaucoup enregistré en studio pour cette firme danoise ainsi que de nombreuses autres dont RCA Victor (voir ici). Il était aussi médecin et pratiquait la psychiatrie, s’est beaucoup dévoué pour les jeunesses musicales de son pays et a aussi été titulaire d’un programme pédagogique télévisé.


Le programme de ce quatrième volume est plus varié que les précédents, comporte des enregistrements en public ou télé et radiophoniques et montre le pianiste défendant des œuvres de son compatriote Carl Nielsen et du Finlandais Selim Palmgren. Nielsen, plus connu pour ses symphonies, a laissé une œuvre chambriste importante, notamment deux Sonates pour piano et violon. Schiøler défend parfaitement ici la Première, très classique de facture, avec le violoniste hongrois Emil Telmányi, qui était le gendre de Nielsen. Plus surprenant est le Deuxième Concerto pour piano «La Rivière» de Palmgren. De forme rhapsodique en un seul long mouvement comportant cependant trois sections distinctes, ce «Fleuve» est une œuvre épique, à la fois néoromantique et impressionniste, composée entre 1906 et 1913. Bien que la prise de son laisse un peu le piano en arrière, on perçoit bien que Schiøler emporte l’œuvre avec un enthousiasme contagieux.


Très recommandable est la Wanderer-Fantasie de Schubert, un enregistrement pour la télévision réalisé en 1966 que l’on peut retrouver sur YouTube avec un long discours sur l’œuvre en danois non sous-titré! Ce pianiste à la sonorité très remarquable donne tout son panache à l’œuvre et sait y mettre les couleurs les plus automnales de sa palette. Les quelques pièces de Chopin frappent aussi par un style déjà très moderne pour l’époque dépouillé d’afféterie avec un ton résolument viril. Ce ne sont pas des qualités que l’on retrouve dans son Concerto «L’Empereur» de Beethoven enregistré en public en 1947 avec l’Orchestre de la Radio danoise dirigé par Carl von Garaguly dans une prise de son qui ne favorise pas le piano. Mais Schiøler y révèle un tempérament fougueux dans les mouvements extrêmes idéal pour cette œuvre dont l’Adagio est joué un peu platement. Plus anecdotiques sont la Rhapsody in Blue de 1941 dirigé par Erik Tuxen et la Fantaisie hongroise de Liszt dirigée en 1942 par Thomas Jensen.


Olivier Brunel

 

 

 

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