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10/08/2018
Franz von Suppé : Ouvertures de Die schone Galathee, Dichter und Bauer, Boccaccio, Leichte Kavallerie, Banditenstreiche, Pique Dame, Die Frau Meisterin et Ein Morgen, ein Mittag, ein Abend in Wien
Munchner Rundfunkorchester, Ivan Repusic
Enregistré à Munich (2-5 mai 2018) – 59’29
BR-Klassik 900326





En 2019, nous célèbrerons, sans doute avec faste, le bicentenaire de la naissance de Jacques Offenbach, celui que l’on surnomma «le petit Mozart des Champs-Elysées». Nul doute que ce sera l’occasion de découvrir des œuvres rares ou peu connues et de revisiter ce beau répertoire dynamique et éclatant.


En cette même année, un autre bicentenaire animera le monde musical, peut-être de façon plus discrète. C’est celui de Franz von Suppé (1819-1895) qui fut, après Johann Strauss, l’un des grands représentants de la musique en Autriche au XIXe siècle. Auteur de nombreux opéras-comiques, opéras légers et opérettes, il est identifié auprès des mélomanes grâce aux ouvertures de Poète et Paysan ou de Cavalerie légère qui figurent parmi ses pages les plus populaires. Bien d’autres ouvrages ont, eux aussi, contribué à sa notoriété, même si, aujourd’hui, son œuvre est relativement peu connue.


L’enregistrement que nous offre Ivan Repusic avec l’Orchestre de la Radio de Munich est une promenade à travers les ouvertures de ces ouvrages lyriques et, bien sûr, nous permet, en outre, de découvrir certaines pages plus rares et pourtant très inspirées. Repusic est d’une précision impressionnante et cherche, visiblement, à faire sonner son orchestre comme on aime l’entendre chez Strauss, chez Offenbach, et même – plus surprenant – chez Verdi. C’est loin d’être un contresens que de prendre cette option quand on s’aperçoit, à l’écoute, que ces musiques sont souvent plus élaborées qu’elles ne le paraissent, certes «légères», mais pas seulement...!


Cependant on aimerait y trouver un peu plus de fantaisie, de fête, de champagne. La précision et la fantaisie sont souvent deux notions peu compatibles en musique et c’est toute la difficulté pour les interprètes de ce répertoire «léger» que de réussir cette alchimie sonore.


Enfin, si la prise de son est généreuse, voire trop gratifiante par moments, elle met merveilleusement en valeur les instruments à vent et les percussions avec beaucoup d’éclat dans les attaques, dans les équilibres et les couleurs, pour les cuivres, notamment. En revanche, les cordes sont relativement lointaines, et c’est bien dommage. L’équilibre sonore n’est pas vraiment satisfaisant, et on aurait tellement aimé les entendre avec une vraie présence. Est-ce un parti pris dans la conception de l’interprétation?


Mais ne boudons pas notre plaisir, nous avons la chance de découvrir ces pages extrêmement agréables et raffinées grâce à ce magnifique orchestre et à un chef de très haute tenue et de grand talent.


Suppé, le saviez-vous, a aussi écrit des symphonies que l’on ne joue jamais. Peut-on espérer que ces mêmes interprètes s’en emparent pour nous les faire découvrir et en donner une belle version? Après tout, c’est aussi à cela que servent les bicentenaires!


Dominique Debart

 

 

 

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