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07/18/2017
Felix Woyrsch : Vier Lieder, opus 2 (*) – Trio pour piano, violon et violoncelle, opus 65
Rubin Goldmark : Trio pour piano, violon et violoncelle, opus 1

Carolina Ullrich (soprano), Trio Hyperion: Hagen Schwarzrock (piano), Olivier Kipp (violon), Katharina Troe (violoncelle)
Enregistré dans la salle de musique de chambre de la Radio allemande, Cologne (5-7 février et 20-21 juin [*] 2016) – 70’41
CPO 555 122-2 – Notice en allemand et en anglais


Sélectionné par la rédaction





Après s’être intéressé à la musique orchestrale (voir notamment ici) de Felix Woyrsch (1860-1944), CPO confirme avec bonheur son intérêt pour cet ami de Brahms, en grande partie autodidacte. C’est semble-t-il le premier disque à s’intéresser à sa musique de chambre, en particulier son unique Trio avec piano composé en 1924. Alors au fait de sa maturité artistique, Woyrsch reste tourné vers le passé par son équilibre classique et son attrait pour des mélodies finement développées, tout en se situant en maints endroits aux limites de la tonalité, en des ambiances parfois étranges. On retiendra surtout le superbe mouvement lent éthéré, presque morbide en son début, qui montre un compositeur réellement inspiré. L’interprétation du Trio Hyperion surprend quant à elle par ses tempi très mesurés qui semblent suspendre le temps ici et là, imprimant une marque personnelle certaine. Moins intéressants, les quatre lieder de jeunesse montrent un Woyrsch moins aventureux, mais néanmoins intéressant. Il faut dire que la soprano Carolina Ullrich met beaucoup de sensibilité dans son chant harmonieux et velouté, véritable rayon de soleil de ce disque.


On ne manquera pas également le très beau Trio avec piano composé en 1892 par Rubin Goldmark (1872-1936), neveu du célèbre Karl. C’est sans doute cette parenté qui permit à cet ancien élève du Conservatoire de Vienne (parenthèse dans sa formation et sa carrière musicales effectuées aux Etats-Unis) de bénéficier des cours de Dvorák lors de sa période américaine. Proche de Mendelssohn par son élan généreux, ce trio ne manque pas de qualités tant son inspiration mélodique irradie dès les premières notes, tandis que le mouvement lent finement ouvragé s’avère là encore très réussi en faisant preuve d’une sensibilité à fleur de peau. Les passages murmurés au piano avec les cordes frissonnantes en arrière-plan figurent parmi les plus belles trouvailles de ce compositeur dont on aimerait pouvoir entendre d’autres œuvres à l’avenir. Le Trio Hyperion montre quant à lui un bel équilibre global, même si on aurait parfois aimé davantage de caractère.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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