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05/27/2017
Camille Saint-Saëns : Mélodies persanes, opus 26 – Cinq poèmes de Ronsard – Vieilles Chansons – La Cendre rouge, opus 146
Tassis Christoyannis (baryton), Jeff Cohen (piano)
Enregistré au Théâtre Saint-Bonnet de Bourges (2016) – 72’
Aparté AP132 (distribué par Harmonia mundi) – Notice et textes en français et en anglais


 Sélectionné par la rédaction





Même moins novateur qu’un Fauré, Saint-Saëns a sa place dans l’histoire de la mélodie française – ne serait-ce que par le nombre : plus de cent-cinquante. Tassis Christoyannis a choisi quatre recueils : les Mélodies persanes de 1870, sur des textes du parnassien Armand Renaud, La Cendre rouge de 1914, mise en musique de poèmes de Georges Docquois, les Cinq poèmes de Ronsard et les Vieilles chansons de 1921, l’année de sa mort. On admire, une fois de plus, les qualités qui faisaient le prix des Félicien David, des Lalo ou des Benjamin Godard du baryton grec : l’exemplaire clarté de l’articulation, la proximité avec la prosodie française, une souplesse d’émission lui permettant de restituer l’esprit de chaque mélodie. Serti au sein de registres impeccablement soudés, l’art du cantabile fait merveille dans les langueurs déjà fin-de-siècle des Mélodies persanes, dont « Au cimetière » conduit la voix au bord du murmure avant que « Tournoiement » ne montre une grande volubilité de la déclamation sur un vertige de doubles croches au piano – alors que « Sabre en main » est plein de vaillance. Même diversité pour les Poèmes de Ronsard, avec l’humour de « L’Amour blessé », l’innocence de « A Saint Blaise », les facéties de « Grasselette et Maigrelette ». Les Vieilles chansons opposent par exemple l’intimisme du « Temps nouveau » à la verve populaire d’une « Villanelle » chantée à fleur de voix. A fleur de voix aussi la plupart des mélodies de La Cendre rouge, d’un grand classicisme, souvent d’une tendresse naïve, tel « Silence » – « Pâques » fait même un peu sourire aujourd’hui. Et, partout, le piano magnifique de Jeff Cohen. Tout cela est peut-être mineur, mais remarquable. On attend maintenant les mélodies de Fernand de La Tombelle.


Didier van Moere

 

 

 

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