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03/26/2017
Nico Dostal : Die ungarische Hochzeit
Jevgenij Taruntsov (Graf Stefan Bárdossy), Regina Riel (Janka), Thomas Zisterer (Arpád Erdödy), Anna-Sophie Kostal (Etelka), Tomas Kovacic (Josef von Kismárty), Rita Peterl( Frusina), Gerhard Balluch (Desider, Edler von Pötök), Dolores Schmidinger (Kaiserin Maria Theresia), Matthias Schuppli (Kurier der Kaiserin), Wolfgang Gerold (Anton von Halmay), Dorli Buchinger (Die Schenkwirtin), Giuseppe Preims (Michael), Christoph Ungerböck (Anna), Daniel Alejandro Cobos Ortiz (Ein Hirt), Chor des Lehár Festivals Bad Ischl, László Gyükér (chef de chœur), Franz Lehár-Orchester, Marius Burkert (direction)
Enregistré à Bad Ischl (17-19 août 2015) – 120’28
Coffret de deux disques CPO 777 974-2


 Sélectionné par la rédaction






L’éditeur allemand CPO continue l’exploration du répertoire d’opérette de l’Europe centrale. Le Mariage hongrois de l’Autrichien Nico Dostal (Nikolaus Josef Michael Dostal, 1895-1981) est un enregistrement réalisé en 2015 au festival Lehár de Bad Ischl (Autriche). Et cela change beaucoup pour l’écoute car, à l’époque de la vidéo, il devient difficile de s’enthousiasmer pour des enregistrements de studio ou comme c’est parfois le cas chez CPO d’enregistrements réalisés dans les suites d’un concert en public, particulièrement pour ces œuvres qui comportent une importante part de dialogues parlés.


Le Mariage viennois de Nico Dostal, sur un texte de Hermann Hermecke, créé à Stuttgart en 1939 à la veille de la Seconde Guerre mondiale, est la dernière création de l’âge d’or de l’opérette viennoise. Lehár avait donné sa Giuditta finale en 1934, Kálmán avait émigré en Amérique tout comme Oscar Straus et Robert Stolz et Leo Fall était mort en 1925. Comme Le Baron tzigane, c’est une œuvre aux relents historiques d’indépendantisme nationaliste dont le livret est fondé sur un roman hongrois mais, écrite cinquante ans plus tard, sa tonalité est plus nostalgique que politique. Plus d’aristocrates, moins de tziganes...


Mélodiquement, rien dans cette opérette n’a à rougir devant les noms cités plus haut; c’est une œuvre plaisante à découvrir dont on ne peut que remercier le festival de Bad Ischl et CPO de nous la restituer. L’interprétation est tout à fait idéale avec ce qui faut de vie pour que l’enregistrement ne soit pas figé comme au studio. Marius Burkert donne à l’Orchestre Franz Lehár ce que les Autrichiens ne manqueront pas de qualifier de raffinesse, on est constamment dans la meilleure nostalgie de l’Empire austro-hongrois. Les interprètes sont tous parfaits, avec une mention particulière pour Regina Riel, qui chante Janka avec des moyens parfaitement adaptés au genre. On déplorera seulement et une fois de plus pour cette collection l’absence de livret.


Olivier Brunel

 

 

 

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