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03/12/2017
Joseph Beer : Polnische Hochzeit
Martina Rüping (Jadja), Susanne Bernhard (Suza), Florence Losseau (Stasi), Nikolai Schukoff (Graf Boleslav Zagorsky), Michael Kupfer-Radecky (Graf Staschek Zagorsky), Mathias Hausmann (Casimir von Kawietzky), Bernhard Spingler (Sergius Korrosoff), Friedemann Röhlig (Baron Mietek Oginsky), Alexander Kiechle (Stani), Chor des Staatstheaters am Gärtnerplatz, Felix Meybier (chef de chœur), Münchner Rundfunkorchester, Ulf Schirmer (direction)
Enregistré en public au Prinzregententheater, Munich (21-22 novembre 2015) – 101’07
Coffret de deux disques CPO 555 059-2 – Notice en allemand et anglais





C’est semble-t-il le tout premier disque entièrement consacré au compositeur d’opérette viennoise Joseph Beer (1908-1987) – à ne pas confondre avec le clarinettiste bohémien Johann Joseph Beer (1744-1812). Né à Lviv (actuellement en Ukraine) dans une famille juive polonaise, il obtient son diplôme à l’Académie de musique de Vienne en 1930, se perfectionnant notamment auprès de Joseph Marx. Particulièrement doué, Beer obtient rapidement le succès avec deux opéras comiques composés en 1934 et 1937, respectivement Der Prinz von Schiras (Le Prince de Chiraz) et Polnische Hochzeit (Les Noces polonaises). Contrairement à sa famille, il échappe à la déportation suite à son départ en France après l’Anschluss de 1938. Profondément meurtri après l’extermination de sa famille à Auschwitz, Beer composera peu jusqu’à la fin de sa vie.


On doit à sa fille, la soprano Béatrice Beer, d’avoir inscrit à son répertoire des airs extraits des ouvrages de son père, ce qui a contribué à attirer l’attention du festival d’opérette d’été de Vienne en 2012, avant que la présente production ne soit montée à Munich trois ans plus tard. On conseillera vivement la découverte de ce petit bijou délicieusement sucré et varié, à l’inspiration mélodique certaine. Le plateau vocal est à la hauteur de l’événement, dominé par un formidable Nikolai Schukoff, au phrasé d’une tenue et d’une diction sans pareils, par ailleurs fluide et aérien dans l’aigu. Un régal. A ses côtés, Martina Rüping possède un timbre au velouté séduisant, tout en démontrant de réelles affinités dans le jeu théâtral. L’ensemble de la distribution est au diapason, comme la direction équilibrée de l’impeccable Ulf Schirmer à la tête de l’Orchestre de la radio de Munich. Un très beau disque pour découvrir un compositeur à l’inspiration certes passéiste, mais incontestablement talentueux.


Le site de Béatrice Beer
La page consacrée aux opérettes révélées par Schirmer sur le site de l’Orchestre de la Radio de Munich


Florent Coudeyrat

 

 

 

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