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12/11/2000 Aram Ilyitch Khatchaturian : Gayaneh, Spartacus, (extraits)
Orchestre du Théâtre Bolchoï, Evgueni Svetlanov (dir.) 1 CD Le Chant du Monde (distribution Harmonia Mundi) RUS288171
De toute l’Histoire, l’ex URSS fut sûrement le plus grand tombeau de l’art. La « science » dialectique matérialiste totalitaire ne pouvait qu’avoir des effets catastrophiques. On ne compte plus le nombre de génies bafoués, brisés, et d’arts étouffés. Indicible. Mais il reste encore tout un exotisme russe, tout un monde de la danse orchestrale - qui va jusqu’au goût oriental, des chants profonds et parfois âpres. Certains compositeurs sont morts à eux-mêmes, avec le réalisme socialiste, d’autres ont apparemment réussi à s’intégrer dans la forme demandée. Gayaneh, dont la « Danse du Sabre » est devenue un lieu commun, est un ballet en quatre actes que le Théâtre Kirov de Léningrad créa en 1942. Le côté fastueux (éclairs de harpe, cuivres éclatants) se mélange avec le folklorique sans oublier une imagerie nostalgique. L’orchestre est aéré et coloré, avec une certaine largeur de son. Un an avant celui de Kubrick, le Spartacus de Khatchaturian est créé à Léningrad. Même si l’on y trouve les effets un peu convenus, comme dans la danse des nymphes, de la musique incidentale, cette pièce a connu un relatif succès et fut souvent chorégraphiée. Svetlanov mène avec enthousiasme ses troupes. Frédéric Gabriel
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