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08/15/2016 Franz Lehár : Giuditta Christiane Libor (Giuditta), Laura Scherwitzl (Anita), Nikolai Schukoff (Octavio), Ralf Simon (Pierrino), Mauro Peter (Sebastiano, Erster Strassensänger), Christian Eberl (Zweiter Strassensänger), Rupert Bergmann (Manuele Biffi), Chor des Bayerischen Rundfunks, Jörn Hinnerk Andresen (chef de chœur), Münchner Rundfunkorchester, Ulf Schirmer (direction)
Enregistré en public à Munich (21-22 janvier 2012) – 142’38
Coffret de deux disques CPO 777 749-2
Giuditta (1934), le chant du cygne de Lehár, sans happy end avec même une fin amère, c’est un peu l’équivalent dans l’opérette viennoise du film contemporain Morocco (1930) de Josef von Sternberg. La belle Andalouse ravie à son vieux mari par un officier le suit dans le sud marocain pour y découvrir les déconvenues de l’amour. C’est probablement la plus aboutie de toutes les œuvres du compositeur hongrois, pour laquelle la discussion sur les limites entre opérette et opéra est le plus souvent évoquée. Sa création à Vienne sous la direction de Clemens Krauss avec Richard Tauber et Jarmila Novotná dans le rôle-titre fut un succès considérable.
Les enregistrements d’opérette viennoise de CPO sont précieux quand ils révèlent aux amateurs du genre des œuvres peu connues, voire oubliées. S’agissant d’œuvres gâtées par la discographie et la filmographie ils paraissent moins indispensables. C’est le cas de Giuditta, pour laquelle des enregistrements avec les prestigieux créateurs sont disponibles ainsi que celui légendaire (déjà avec l’Orchestre de la Radio de Munich) de Willi Boskovsky avec Nicolai Gedda et Edda Moser, celui de Rudolf Moralt et du Philharmonique de Vienne avec Hilde Güden, Walter Berry, Waldemar Kmentt, Emmy Loose, ainsi que des extraits sous la direction du compositeur.
La firme allemande en édite l’enregistrement public d’un concert donné en janvier 2012 au Prinzregenttheater de Munich sous la direction d’Ulf Schirmer. Les solistes du présent enregistrement, Christiane Libor et Nikolai Schukoff, n’ont pas à rougir de leurs moyens vocaux, le reste de la distribution non plus, la direction de Schirmer étant assez raffinée et entrainante, mais le mélange dialogues/chant ne prend pas et on est partagé entre l’envie d’en écouter seulement les bons morceaux ou de regarder l’œuvre en entier dans une des quelques vidéos disponibles (voir ici).
Olivier Brunel
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