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05/14/2016
Antonín Dvorák : Domov můj, opus 62 – Husitská, opus 67 – V prírodě, opus 91 – Karneval, opus 92 – Othello, opus 93
PKF - Prague Philharmonia, Jakub Hrůsa (direction)
Enregistré au Forum Karlin, Prague (janvier 2015) – 63’14
Pentatone PTC 5186 532 – Notice en allemand et anglais


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En début d’année, deux concerts (voir ici et ici) au programme passionnant nous avaient enthousiasmé, portés par la baguette brillante de Jakub Hrůsa (né en 1981). C’est donc avec une curiosité mêlée d’impatience que nous attendions la nouvelle gravure de ce jeune chef tchèque spécialiste du répertoire national au disque, mais tout aussi inspiré ailleurs comme nous avions pu le constater lors de ces deux concerts avec le Philarmonique de Radio France. Après les concertos pour violoncelle de Lalo et Dvorák (Pentatone, 2015), on se délecte cette fois d’un programme entièrement consacré au compositeur de la Symphonie du nouveau monde, autour de l’intégrale de ses ouvertures.


A l’instar de Beethoven, c’est finalement un corpus assez méconnu du grand maître, sans doute délaissé au profit des autres chefs-d’œuvre très nombreux, mais qui comporte d’incontestables moments de grâce. Si les deux premières ouvertures Mon pays natal et Hussite ont été composées respectivement entre 1882 et 1883 (période contemporaine de la Sixième Symphonie), les trois dernières datent de 1892, un an avant l’écriture de la Symphonie du nouveau monde. Conçues comme un triptyque, ces ouvertures font partie des plus belles compositions de Dvorák.


A la tête d’un superbe Philharmonia de Prague, fondé et dirigé jadis par Jirí Bělohlávek, Jakub Hrůsa illumine ces petits bijoux de son imagination fertile, de son art des transitions et de ses admirables variations de climat. Un élan narratif constant porte ce disque d’une lumière irradiante, véritable rayon de soleil en ce printemps maussade. On espère rapidement retrouver ce chef en un disque entièrement consacré à son compositeur de prédilection, Bohuslav Martinů, trop délaissé en comparaison des Smetana, Dvorák et Janácek. Il n’y aurait là rien de surprenant pour l’actuel président du Cercle international Martinů: un éditeur audacieux saura-t-il relever le défi?


Florent Coudeyrat

 

 

 

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