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04/19/2016
Johannes Brahms : Concerto pour violon, opus 77 (*)
Béla Bartók : Concerto pour violon n° 1, Sz. 36

Janine Jansen (violon), Orchestra Dell’Accademia Nazionale Di Santa Cecilia (*), London Symphony Orchestra, Antonio Pappano (direction)
Enregistré en public à Sala Santa Cecilia, Auditorium Parco della Musica, Rome (février 2015 [*]) et en studio au Walthamstow Assembly Hall, Londres (août 2015) – 58’55
Decca 4788412 (distribué par Universal)





Dans ce nouveau disque, Janine Jansen (née en 1978) associe une partition de jeunesse de Béla Bartok (1881-1945) à l’un des chefs-d’œuvre de Johannes Brahms (1833-1897).


Dans Brahms, la violoniste néerlandaise déploie un archet souverain, d’une sensibilité qui par moments évoque Nathan Milstein, imposant sa voix sans imposer de décibels. Cela nous vaut un Concerto en ré majeur (1878) de fort bonne facture. Les accords de l’Allegro non troppo claquent avec une justesse rare, à la fois percutants et d’une belle longueur d’archet. La cadence n’offre peut-être pas le grand frisson des versions les plus marquantes de la partition, mais séduit par son calme et sa musicalité. L’émotion de l’Adagio reste mesurée mais subtile. Une performance d’autant plus louable que l’éditeur indique qu’elle provient d’un enregistrement capté sur le vif d’un concert romain.


Le Premier Concerto (1907) de Bartók est appréhendé dans une veine romantique, qui lisse à l’excès l’écriture harmonique pour lui apporter un maximum de rondeur et de vibrato. Une approche qui met ainsi en valeur les qualités techniques du Stradivarius «Baron Deurbroucq» (1727), mais qui rapproche curieusement les atmosphères musicales de celles du Second Concerto de Benjamin Britten (que la violoniste avait enregistré en 2009 pour le même éditeur). Une belle version néanmoins.


A l’honneur ces derniers temps (après diverses parutions consacrées à Tchaïkovski, Prokofiev, Szymanowski ou Schumann), le tout-terrain Antonio Pappano (né en 1959) constitue un partenaire de choix, tant avec le Symphonique de Londres dans Bartók qu’avec l’Orchestre de l’Académie Nationale de Saint-Cécile dans Brahms. On peut toutefois lui reprocher un manque de subtilité, qu’il provienne d’un excès de zèle dans les traits et les nuances (Brahms) ou d’un geste trop appuyé (Bartók).


Le site de Janine Jansen


Gilles d’Heyres

 

 

 

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