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02/28/2016
«Conversations avec Dieu»
Georg Philip Telemann : Cantate «Ach, Herr, straf mich nicht in dinem Zorn», TWV 7:3
Heinrich Scheidemann : Erbam dich mein, o Herre Gott (versets 1 et 2) –Praeludium en ré pour orgue
Andreas Hammerschmidt : Erbam dich mein, o Herre Gott (psaume 51) –Première Pavane à 5 – Ach Gott, warum hast du mein vergessen? – Herr, wie lange willst du mein so gar vergessen? – Ergo sit nulla ratio salutis – Inter brachia salvatoris mei
Johann Rosenmüller : Sinfonia XI, pour cordes
Claudio Monteverdi : Sinfonia
Samuel Scheidt : Ist nicht Ephraim mein teurer Sohn ? – Sept variations pour orgue sur le choral « Warum betrübst du dich, mein Herz? »
Nikolaus Bruhns : Hemmt eure Tränenflut

Maria Valdmaa, Cécile Granger, Maïlys de Villoutreys (sopranos), Lucile Richardot, Leandro Marziotte (altos), Jeffrey Thompson, Stephen Collardelle (ténors), Geoffroy Buffière, Nicolas Brooymans (basses), Anne-Marie Blondel (grand orgue), Le Concert étranger, Itay Jedlin (direction)
Enregistré en l’église de Champcueil (16-19 juin 2015) – 77’17
Editions Ambronay AMY045 (distribué par Harmonia mundi) – Notice (en français, anglais et allemand) de Laurent Guillot





Le Concert étranger, toujours dirigé par son chef et fondateur Itay Jedlin, livre ici un programme à la fois éclectique et marqué par une forte unité. L’unité, comme en témoigne le titre, réside dans le dialogue que nombre de compositeurs (sept représentés dans ce disque) ont su instaurer avec l’au-delà, leur musique servant d’intercesseur privilégié entre le croyant et Dieu. La diversité, outre celle qui existe au regard des compositeurs réunis, est également bel et bien présente au travers des formes musicales de ce florilège (quoi de commun par exemple entre une cantate de Telemann, un choral pour orgue seul et une sinfonia pour cordes?).


Le résultat est intéressant pour l’ensemble et la conception artistique qui l’a fait naître mais, du seul point de vue musical, on pourra le trouver quelque peu inégal. Si, pour commencer par les pièces strictement instrumentales, on peut trouver assez peu d’intérêt aux deux sinfonias pour cordes dues aux plumes des pourtant talentueux Rosenmüller et Monteverdi, on est en revanche assez impressionné par les deux chorals et le Praeludium pour orgue seul de Heinrich Scheidemann (1595-1663), cette dernière œuvre bien charpentée frappant par sa puissance évocatrice. Retenons aussi la Première Pavane d’Andreas Hammerschmidt (1611-1675), dont le style galant aux accents parfois mélancoliques convient très bien aux instruments à cordes du Concert étranger.


Côté œuvres vocales, la diversité existe là aussi, et de quelle façon! Fort éloignée des cantates de fête que l’on a pu entendre par ailleurs, la Cantate «Ach, Herr, straf mich in deinem Zorn» de Telemann est une très belle pièce, où la sobriété de l’orchestre contraste bien avec les accents des quatre solistes, notamment des deux vois masculines. Pour une fois, Jeffrey Thompson n’en fait pas trop et se révèle exemplaire dans ses interventions au sein de la cantate de Bruhns, dont l’inspiration n’est plus à démontrer (voir ici). Un dernier mot sur le motet Ist nicht Ephraim mein teurer Sohn? de Samuel Scheidt (1587-1654), compositeur ayant passé la plus grande partie de sa carrière à Halle, où il livra une musique teintée d’italianisme de toute beauté. Un disque exigeant mais fort bien fait, qui témoigne du talent des interprètes et du sérieux de l’entreprise.


Le site du Concert étranger


Sébastien Gauthier

 

 

 

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