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02/13/2016
Antonín Dvorák : Holoubek, opus 110, B. 198 – Symphonie n° 5 en fa majeur, opus 76, B. 54
Staatsphilharmonie Nürnberg, Marcus Bosch (direction)
Enregistré en public au Meistersingerhalle, Nuremberg (20 février 2015) – 58’14
Coviello Classics COV 91512 – Notice (en anglais et en allemand) de Kai Wessler





Vingt ans... Vingt ans presque séparent le poème symphonique La Colombe sauvage (parfois également appelé Le Pigeon des bois…), composé à la fin de l’année 1896 par Antonín Dvorák (1841-1904) et sa Cinquième Symphonie, qui date pour sa part du mois de juin 1875. Quel changement de ton entre cette symphonie, souvent qualifiée de «pastorale» tant pour sa tonalité (la même que la Pastorale de Beethoven) que pour l’élan et la clarté de l’œuvre, et ce poème symphonique aux couleurs plus sombres, dont certains passages rappellent le mélancolique deuxième mouvement de la Troisième Symphonie de Mendelssohn!


Face à une riche discographie dominée par les deux intégrales dirigées par István Kertész (avec le Symphonique de Londres chez Decca) et Rafael Kubelík (avec les Berliner Philharmoniker chez Deutsche Grammophon), Marcus Bosch ne démérite pas. Sa Cinquième Symphonie a fière allure grâce à une très bonne Philharmonie d’Etat de Nuremberg, pourtant pas un des orchestre les plus connus d’Allemagne, tant s’en faut, en dépit d’une longue histoire qui remonte à 1377. Les pupitres de cordes sont magnifiques – les violoncelles dans le deuxième mouvement! – et les bois, si importants dans cette œuvre, font preuve d’une finesse et d’une vélocité – la clarinette dans le dernier mouvement – à toute épreuve; l’élan dont la petite harmonie fait preuve dans ce même Finale. Allegro molto à partir de 2’55 dispense une énergie communicative extrêmement convaincante. Globalement donc, une très belle version mais qui pâtit un peu de la comparaison avec ses glorieux aînés, tout spécialement dans le premier mouvement, qui n’est pas aussi ciselé qu’on pourrait le souhaiter, le passage de relais entre les divers pupitres à partir de 6’30 n’étant pas aussi fluide que chez les Berlinois de Kubelik. De même peut-on regretter une certaine précipitation qui ne s’impose nullement vers la fin du mouvement, par ailleurs dirigé sans aucune baisse de tension et interprété avec talent par un orchestre qui mérite une fois encore d’être redécouvert.


En complément, La Colombe sauvage, un des nombreux poèmes symphoniques de Dvorák, composé à une époque qui vit également la création simultanée de L’Ondin, La Sorcière de midi et Le Rouet d’or. Alternant savamment des atmosphères fort disparates (celle des danses slaves côtoyant aussi bien le mystère des trompettes dans le lointain), cette pièce recèle mille et une trouvailles qui permettent aux solistes de l’orchestre de Nuremberg (la harpe, le cor anglais, la clarinette basse, le violon solo) de briller, sous la direction très impliquée du chef allemand.


Un beau disque donc au sein d’une intégrale Dvořák en cours où, désormais, ne manquent sauf erreur que les Première, Deuxième et surtout Neuvième. A suivre!


Le site de l’Opéra et de la Philharmonie d’Etat de Nuremberg


Sébastien Gauthier

 

 

 

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