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12/08/2015
Gustav Mahler : Symphonie n° 10 (version Cooke)
Orchestre Métropolitain, Yannick Nézet-Séguin (direction)
Enregistré à la Maison symphonique, Montréal (octobre 2014) – 79’06
ATMA Classique ACD2 2711 – Notice de présentation en français et anglais





On a du mal à reconnaître le bouillonnant chef québécois Yannick Nézet-Séguin (né en 1975) dans cette fort timide Dixième Symphonie de Mahler. Enregistrée en octobre 2014 à Montréal dans la version établie par Deryck Cooke en 1976, l’interprétation manque, en effet, cruellement de corps.


Presque déstructuré à force d’être dénervé, l’Adagio n’a pas la densité ni le liant nécessaires. La faute à un tempo à la fois trop leste et trop appuyé, qui semble s’enfoncer là où on attendrait qu’il s’élève. Le mouvement s’achève néanmoins dans une sérénité dont la lenteur est habitée. Malgré un tempo sans virtuosité particulière, les deux Scherzos sont charpentés avec talent et suffisamment de conviction instrumentale pour exprimer l’exubérance grave qu’ils renferment. S’il se pare de belles couleurs, le Purgatorio exprime un folklore sans esbroufe. Quant au Finale, il est appréhendé tout en douceur (des cordes suaves, une flûte délicate): trop en douceur pour que cet exercice de recomposition de la pensée mahlérienne soit pleinement crédible.


Après l’hédonisme hors sujet de Daniel Harding, on est confronté à un Mahler transparent. Kurt Sanderling (Berlin Classics) peut dormir tranquille au sommet de la discographie.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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