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11/03/2015
Leopold Damrosch : Symphonie en la majeur – Festival Overture (*)
Franz Schubert : Marche militaire, D. 733 n° 1 (orchestration Damrosch)

Azusa Pacific University Symphony Orchestra, Christopher Russell (direction)
Enregistré à la Pacific University d’Azusa (20 septembre 2014 [*], 10, 12, 17 et 19 février 2015) – 63’36
Toccata Classics TOCC 0261 – Notice en anglais





Dans la famille Damrosch, on connait surtout le fils Walter (1862-1950), célèbre chef d’orchestre durant la première moitié du XXe siècle – créateur du Concerto en fa et d’Un Américain à Paris de Gershwin. Son père Leopold (1832-1885) était un chef tout aussi renommé, recueillant l’amitié et l’estime de Liszt, qui lui dédia son poème symphonique Tasso, Lamento e Trionfo, mais également de Clara Schumann ou de Wagner. C’est précisément le maître de Bayreuth qui inspira les compositions méconnues de Damrosh, particulièrement les deux œuvres gravées ici, que ce soit son Ouverture de fête (1871) et son unique Symphonie (1878). Ouvrage de grande ampleur, cette symphonie ne fut jamais jouée ou publiée du vivant de son auteur, et il aura fallu attendre sa redécouverte en 2005 pour que le présent disque puisse voir le jour. Ce premier enregistrement mondial a été réalisé en début d’année par le méconnu Orchestre symphonique de l’université d’Azusa, située dans la banlieue de Los Angeles.


Il ne faudra pas s’attendre à des miracles techniques – notamment une captation un rien lointaine – concernant cet enregistrement qui s’adresse aux mélomanes les plus curieux, tant la formation atteint en de nombreux endroits ses limites, que ce soient les cordes ou le pupitre très sollicité de cors. Néanmoins, la direction assurée de Christopher Russell donne le meilleur de cet ensemble, permettant d’avoir une bonne première approche de ces œuvres. Même si l’on pourra déplorer une construction maladroite (mouvements très inégaux en durée) et un tempérament trop mélodramatique dans le vaste et inégal mouvement lent Quasi Marcia: solenne, la symphonie se montre inspirée, annonçant parfois le sens du coloris orchestral de Rachmaninov.


Mais c’est peut-être l’ouverture qui convainc plus encore par son unité et une belle emphase aux cuivres bien soutenus par les cordes, rappelant ici celle des Maîtres chanteurs de Wagner. En complément, une dispensable adaptation (1875) de Schubert permet de découvrir ce qui fut longtemps le seul succès accordé à un chef resté peu connu en tant que compositeur.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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