About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

07/19/2015
Leos Janácek : Zárlivost, JW VI/10 – Concerto pour violon «Putování dusicky», JW IX/10 (*) – Balada Blanická, JW VI/16 – Sumarovo ditê, JW VI/14 – Dunaj, JW IX/7 – Taras Bulba, JW VI/15
Susanna Andersson (soprano), James Ehnes (*), Melina Mandozzi (violon), Bergen Filharmoniske Orkester, Edward Gardner (direction)
Enregistré au Grieghallen, Bergen (10-11 mars et 24-27 novembre 2014) – 77’48
Chandos CHSA 5156 – Notice en allemand, anglais et français





Après un premier volume consacré au Capriccio, à la Suite tirée de l’opéra La Petite Renarde rusée et à la célèbre Sinfonietta, Edward Gardner poursuit son exploration de l’œuvre symphonique de Janácek, aux accents si immédiatement identifiable. Les multiples raffinements d’une orchestration toujours originale parcourent ainsi les différentes œuvres ici réunies, à l’exception de la brève Ouverture de l’opéra Jenůfa. Composée en 1894 et abandonnée lors de la création dix ans plus tard, elle trahit encore certains automatismes d’écriture tournés vers le passé, expliquant très certainement sa reconversion en ouverture de concert, sous le titre Jalousie.


Les poèmes symphoniques L’Enfant du violoneux (1913) et La Ballade de Blanik (1920), entourant le chef-d’œuvre Taras Bulba (1915-1918), rappellent l’inspiration postromantique d’un compositeur qui mit longtemps à trouver sa voie. Si la splendide captation sonore et le geste équilibré de Gardner rendent justice à ces partitions, il faudra cependant s’intéresser en priorité aux deux œuvres inachevées gravées ici, révélatrices de la dernière manière du compositeur tchèque, admirablement inspiré par sa palette de thèmes variés, en une ambiance volontiers chambriste.


On doit à Milos Stedron et Leos Faltus la version faisant autorité de la symphonie inachevée Le Danube (1923-1925), pour voix et orchestre, présentée en 1985, avant qu’ils ne s’intéressent trois ans plus tard à la reconstruction du Concerto pour violon «L’Errance d’une petite âme» (1926). Abandonné par Janácek pour servir de matériau au Prélude de son opéra De la maison des morts, ce concerto bénéficie du superbe archet lyrique de James Ehnes, très en verve. Si la version de Taras Bulba se montre de bonne tenue, sans pour autant constituer un jalon essentiel de la discographie, ce disque s’avère cependant tout à fait recommandable afin d’aller au-delà des grandes œuvres symphoniques bien connues.


Florent Coudeyrat

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com