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05/30/2015
Johann Sebastian Bach : Osteroratorium, BWV 249 (*) – Himmelfahrtsoratorium, BWV 11
Joanne Lunn (soprano), Elisabeth Jansson (*), David Allsopp (altos), Samuel Boden, Jan Kobow (*) (ténors), Tobias Berndt, Gotthold Schwarz (*) (basses), Kammerchor Stuttgart, Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, Frieder Bernius (direction)
Enregistré en l’Augustinuskirche, Schwäbisch-Gmünd (23-25 juillet 2004 [*]) et à l’Evangelische Peter und Paul Kirche, Gönningen (15-16 mai 2014) – 66’56
Carus 83.290 – Notes et livret en allemand et en anglais





Sentiments partagés à la découverte du nouvel album de Frieder Bernius à la tête du Chœur de chambre de Stuttgart qu’il a lui-même créé en 1968 et avec lequel il a enregistré de nombreux disques pour Sony (magnifiques Zelenka) et plus récemment pour Carus (non moins superbes Mendelssohn). L’éditeur allemand réédite en effet l’Oratorio de Pâques gravé en 2004 aux côtés d’œuvres de Carl Philipp Emanuel Bach, pour lui adjoindre cette fois un enregistrement inédit de l’Oratorio de l’Ascension en un disque désormais entièrement consacré à Jean-Sébastien Bach. Un choix discutable tant il est rare de coupler une gravure ancienne à une autre plus récente, mais qui pourra néanmoins séduire ceux qui ne possèdent pas le premier disque.


L’interprétation de l’Oratorio de Pâques par Bernius avait ainsi été considérée comme un événement à sa sortie en 2005, remportant notamment le Preis der deutschen Schallplattenkritik en Allemagne. Quel plaisir de retrouver cette lecture dégraissée sur instruments d’époque, toujours aussi impressionnante d’allant irrésistible autour de sa pulsation rythmique implacable. Bernius évite toute sécheresse en restant équilibré dans sa conception, bénéficiant de surcroît de son chœur superlatif et de chanteurs de bon niveau.


Dix ans plus tard, Bernius n’a rien perdu de cette énergie, offrant un Oratorio de l’Ascension de très bonne tenue, mais malheureusement un cran en dessous du précédent. Est-ce le tempo vif qui ne parvient pas à respirer suffisamment? Ou bien des tutti un rien trop appuyés? Des détails sans doute, mais qui nous éloignent quelque peu de ce sentiment de perfection sereine immédiatement audible à l’écoute des meilleures gravures du chef allemand (voir notamment L’Apocalypse de Spohr).


Un disque néanmoins tout à fait recommandable, bénéficiant de chanteurs et d’un chœur très satisfaisants, que l’auditeur choisira en fonction du couplage qui lui convient le plus.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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