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09/17/2000
Johann Jakob Froberger ou l'intranquillité
Blandine Verlet, clavecin. Astrée Naïve E8805
Le doigt court sur le clavier suivant l'humeur des mots, d'un récit intérieur, d'une déclamation poétique ou réaliste. Cette intranquillité est bien ancrée dans le Grand Siècle qui connaîtra tellement de théories des passions. Intranquillité de la vie, mais aussi intranquillité du verbe, de la plume qui trace le noir de sa mélancolie. Comme à son habitude, Blandine Verlet cherche la perle rare aux distorsions si étranges et travaillées. Dans une interprétation à la fois libre et acérée, elle déploie la machine de vision qu'est cette musique si pensive, si attentive aux inflexions des parcours de l'âme. Dans cette cosa mentalis la musique est un filigrane révélateur de toutes les représentations imaginaires.
Frédéric Gabriel
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