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08/15/2014
Joseph Haydn : Symphonies n° 43 «Merkur» en mi bémol majeur, n° 25 en ut majeur et n° 36 en mi bémol majeur
Heidelberger Sinfoniker, Thomas Fey (direction)
Enregistré à l’Internationale Naturhornakademie, Bad Dürkheim (15-18 janvier 2013) – 62’39
Hänssler Classics 98.012 – Notice (en allemand et en anglais) d’Eckhardt van den Hoogen


 Sélectionné par la rédaction





Nouvelle pierre à l’édifice, ce vingtième volume des Symphonies de Joseph Haydn (1732-1809) enregistré par Thomas Fey à la tête de l’Orchestre symphonique de Heidelberg ravira de nouveau les amateurs du genre qui ont déjà pu apprécier l’excellence des interprètes dans les opus précédents (voir ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici).


Bien que quelques incertitudes historiques demeurent, le présent disque nous permet d’entendre trois symphonies qui datent des années 1760-1761 (pour la Vingt-cinquième), de 1761 (pour la Trente-sixième) et de 1771 pour la célèbre symphonie surnommée «Mercure». Et, comme ce fut déjà le cas précédemment, Thomas Fey ne se confronte ici véritablement qu’à une seule concurrence, celle de Christopher Hogwood à la tête de son Academy of Ancient Music (chez L’Oiseau-lyre). Bien que généralement très enthousiaste à l’égard du chef anglais, nous ne craignons pas de privilégier cette fois-ci Thomas Fey, qui s’avère remarquable de bout en bout, donnant là des versions superlatives de ces trois symphonies aux tonalités et atmosphères fort différentes.


Dès les premiers accents du premier mouvement de la Quarante-troisième, la musique qui sonne à nos oreilles le fait merveilleusement, les cordes un brin nonchalantes, les cors cuivrant avec adresse, Thomas Fey insufflant à l’ensemble une belle énergie qui, même dans les mouvements plus lents, ne disparaît jamais vraiment. Ainsi, dans le deuxième mouvement (Adagio), le discours avance sans cesse, les cordes instaurant un superbe climat dans lequel se lovent de très beaux hautbois; quant au dernier mouvement, on admire la dextérité de l’orchestre qui fait jaillir des étincelles à chaque note.


Moins connue, la Vingt-cinquième bénéficie du même enthousiasme contagieux de la part des musiciens au fil de ses trois mouvements: on admire encore une fois les acrobaties auxquelles se livrent les cordes (quels échanges dans le Presto conclusif!), Thomas Fey parvenant sans grande difficulté à soutenir l’attention de l’auditeur alors que les traits orchestraux, quelque peu convenus parfois, pourraient facilement susciter un certain ronronnement sous une autre baguette.


Enfin, la version que Thomas Fey et son orchestre donnent de la Trente-sixième est elle aussi extrêmement convaincante. Qu’il s’agisse des cors dans le premier mouvement, justement noté Vivace, ou du très beau dialogue noué au sein du deuxième entre les violon et violoncelle solos, voilà une version qui s’impose dans une discographie où l’on croise pourtant les noms de Trevor Pinnock et Christopher Hogwood.


Sans nul doute, voici un volume de référence au sein d’une intégrale en cours qui devrait s’imposer face à ses rivales si l’on continue sur de tels sommets.


Le site de l’Orchestre symphonique de Heidelberg


Sébastien Gauthier

 

 

 

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