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07/15/2014
Franz Schubert : Symphonie n° 8 «Inachevée» en si mineur, D. 759 [1]
Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 2 en ré majeur, opus 36 [2]
Richard Wagner : Siegfried-Idyll [2]

Wiener Philharmoniker [1], Chamber Orchestra of Europe [2, 3], Claudio Abbado (direction)
Enregistré en concert au Kunsthaus de Lucerne (5 septembre 1978 [1] et 25 août 1988 [2]) – 77’44
Audite 95.627 – Notice (en allemand, anglais et français) de Peter Hagmann





Depuis plusieurs années, le nom de Claudio Abbado (1933-2014) reste indissolublement lié à Lucerne dont il a, voilà plus de dix ans, totalement reconstitué l’Orchestre du festival, redonnant à cette manifestation, qui prend dans le calendrier musical mondial la suite du festival de Salzbourg, tout son lustre d’antan. Or, comme le rappelle à juste titre Peter Hagmann dans l’excellente notice accompagnant le présent disque, les apparitions du chef italien à Lucerne sont anciennes puisqu’il y donna son premier concert, à la tête de l’Orchestre du festival, en 1966: il avait alors 33 ans!


Si les témoignages vidéo d’Abbado à Lucerne sont nombreux, ses apparitions étant principalement associées aux noms de Mahler et Bruckner, ses témoignages discographiques sont en revanche plus rares. D’ailleurs, les trois œuvres que l’on peut entendre ici n’avaient jamais été publiées jusqu’alors. Même si l’on porte une immense admiration à l’égard d’Abbado, les prises de concert figurant dans ce disque ne témoignent pas tout à fait de l’étendue de son génie. Dans la Symphonie «Inachevée» de Schubert, le trait est assez emphatique, fort différent donc de l’interprétation de la même œuvre au disque à la tête de l’Orchestre de chambre d’Europe (dans le cadre de l’intégrale publiée chez Deutsche Grammophon). Cela dit, Vienne reste Vienne et le vrombissement des basses dans le premier mouvement (à 4’20) ainsi que la conduite du crescendo qui s’ensuit sont impressionnants. De même, le second mouvement est de toute beauté, grâce à des cordes d’une ampleur et d’une majesté reconnaissables entre toutes.


Plus convaincante en revanche, la Deuxième Symphonie de Beethoven, qui respire la joie de vivre. Plein de vivacité, Abbado lui confère un caractère espiègle, notamment dans le premier mouvement, où les bois sont exemplaires. Il en va de même pour les autres mouvements, tout spécialement les deuxième et quatrième où, là encore, le chef fait parfaitement le lien avec l’époque classique de Haydn. Quant au célèbre Siegfried-Idyll de Wagner, l’Orchestre de chambre d’Europe en donne une belle interprétation, même si la richesse du matériau sonore gagnerait peut-être, cette fois-ci, à davantage d’ampleur et de grandeur.


Un bon disque, donc, qui, à la fois en raison du caractère inédit des enregistrements et de la qualité interprétative, peut être acquis en toute confiance même si, à notre sens, les témoignages filmés de Claudio Abbado à la tête de l’Orchestre du festival de Lucerne sont des preuves plus convaincantes des excellentes relations nouées entre le chef italien et la ville suisse.


Sébastien Gauthier

 

 

 

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