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06/13/2014
Ignaz Josef Pleyel : Symphonies concertantes en fa majeur pour flûte, hautbois, cor, basson et orchestre, B 115, en si bémol majeur pour hautbois, basson et orchestre B 112/1289, et en fa majeur pour flûte, hautbois, basson, deux violons, alto, violoncelle, contrebasse et orchestre, B 113 – Concerto pour basson en si bémol majeur, B 107
Gaby Pas-Van Riet (flûte), Anna Angerer (hautbois), Hanno Dönneweg (basson), Wolfgang Wipfler (cor), Mila Georgieva, Michael Salm (violons), Gunter Teuffel (alto), Manuel Fischer-Dieskau (violoncelle), Konstanze Brenner (contrebasse), Radio-Sinfonieorchester Stuttgart des SWR, Johannes Moesus (direction)
Enregistré au SWR-Kunfstudio, Stuttgart (11-13 janvier et 22 octobre 2010) – 85’19
Album de deux disques CPO 777 606-2 – Notice bilingue (allemand et anglais) de Bert Hagels





«C’est heureux pour la musique que Pleyel, à son époque, soit à même de nous remplacer Haydn!» Quels propos surprenants! Et l’on sera d’autant plus étonné en apprenant que ces mots sont de la plume d’un certain Wolfgang Amadeus Mozart, dans une lettre écrite à son père le 24 avril 1784, où il faisait alors part de son enthousiasme à la découverte des quatuors d’Ignaz Josef Pleyel (1757-1831). Né en Autriche, élève de Vanhal puis de Haydn, compositeur le plus populaire en Europe dans les années 1790, il occupa divers postes, notamment à Strasbourg puis à Londres avant de revenir dans la capitale alsacienne. C’est finalement à Paris qu’il s’établit en 1795, se spécialisant dans l’édition musicale et comme facteur de pianos, la manufacture étant reprise à sa mort par son fils Camille.


De Pleyel, on connaissait déjà, grâce notamment à l’éditeur cpo certaines symphonies – on peut également acheter avec toujours autant de réussite le volume que leur ont consacré Matthias Bamert et ses London Mozart Players (Chandos) ou les disques disponibles chez Naxos –, des concertos pour clarinette (interprétés par le regretté Dieter Klöcker) et certaines pièces de musique de chambre (trios ou quatuors pour l’essentiel).


Les deux disques proposés ici nous permettent d’entendre trois symphonies concertantes et un nouveau concerto, destiné cette fois-ci au basson. Le premier mouvement (Allegro con brio) de la Symphonie concertante B 115 est très bien fait, bénéficiant notamment de bois à la verve communicative; le deuxième mouvement, très classique dans l’agencement et dans les mélodies, nous permet ensuite d’entendre de délicieuses mélodies interprétées par le hautbois avant qu’elles ne soient reprises par la flûte. Pas de grande imagination non plus dans la Symphonie concertante B 112/1289, agréable elle aussi, mais aux motifs tellement attendus...


En revanche, quelle découverte que cette Symphonie concertante B 113 qui, après un assez long premier mouvement (presque un quart d’heure), nous offre ensuite sept variations sur un même thème. Ce mouvement initial, un simple Allegro, mérite à lui seul une écoute attentive: les accents du quatuor à cordes sont entremêlés avec art, le violon scintille, la mélodie nous fait brusquement penser à celle du célèbre Concerto pour flûte et harpe de Mozart, la flûte et le basson sont en démonstration... Un foisonnement des plus réjouissants! Dommage que l’imagination s’arrête là puisque les variations, hormis une septième fort intéressante, sont beaucoup plus convenues. «Convenu»: c’est également le mot qui vient à l’esprit à l’écoute de ce Concerto pour basson, fort bien joué par Hanno Dönneweg, qui sonne agréablement certes mais comme tant d’autres à la même époque...


Le site de l’Orchestre radio-symphonique de la SWR de Stuttgart


Sébastien Gauthier

 

 

 

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