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08/30/2013
Franz Liszt : Sonate en si mineur – Erster Mephisto-Walzer – Années de pèlerinage : Sonetti del Petrarca 47, 104 et 123 – Grandes études de Paganini: Etude n° 3 «La Campanella»

Alexeï Grynyuk (piano)
Enregistré au Henry Wood Hall, Londres (11 et 12 décembre 2010) – 67’54
Orchid Classics ORC100031 – Notice de présentation en français, anglais et allemand





Sélectionné par la rédaction


Né en 1977 à Kiev et déjà apprécié dans ces colonnes (lire ici), Alexeï Grynyuk propose un programme Liszt d’une grande banalité. On est, ce faisant, d’autant plus heureux de saluer une interprétation de haute tenue que l’interprète lui donne toute sa cohérence, non seulement par son jeu mais par l’analyse des œuvres qu’il développe dans le livret, signé de sa main: une description à la fois juste et passionnée («il lui fallut [à Liszt] entraîner son public dans un voyage continu d’émotions, afin de créer une narration ininterrompue, avec le sens du drame d’un opéra et toute la beauté divine et la profondeur philosophique d’un poème»).


La Sonate en si mineur révèle une grande maîtrise de la forme et un sens de l’architecture qui témoignent à l’évidence d’une intense fréquentation de la partition. Grynyuk fait le choix de la légèreté (dans le toucher comme dans les rythmiques) et parvient néanmoins à livrer les clés de l’œuvre – certes sans impressionner à l’égal d’un Richter, mais en brossant des paysages cohérents, d’un pastel rappelant parfois Pollini ou Watts. Ce toucher plein de finesse et de légèreté sied à merveille à la Méphisto-Valse, piquante et suave, d’une espièglerie diabolique – évitant les lourdeurs ou la vulgarité dans lesquelles s’égarent tant d’interprètes. Une approche dont il use également pour aborder une «Campanella» au charme peut-être trop fugace mais entêtant. Les «Sonnets de Pétrarque» privilégient l’intimité poétique au détriment du mysticisme et de l’éloquence grandiose – parvenant à émouvoir profondément dans le «Sonneto 123». Du beau piano, personnel authentiquement lisztien.


Le site d’Alexeï Grynyuk


Gilles d’Heyres

 

 

 

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