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06/15/2013
Camille Saint-Saëns : Sonate pour violon et piano n° 1, opus 75 – Berceuse, opus 38 – Elégie, opus 160 – Elégie, opus 143 – Sarabande et Rigaudon, opus 93 – Romance, opus 37 – L’Air de la pendule – Triptyque, opus 136
Fanny Clamagirand (violon), Vanya Cohen (piano)
Enregistré à Monmouth (13-15 juin 2011) – 67’59
Naxos 8.572750





Johannes Brahms : Sonate pour violon et piano n° 1, opus 78
Robert Schumann : Sonate pour violon et piano n° 1, opus 105
Clara Schumann : Trois Romances, opus 22

Jennifer Pike (violon), Tom Poster (piano)
Enregistré à Westleton (26-28 septembre 2012) – 54’26
Chandos CHAN 10762





«The Art of the Violin»
Camille Saint-Saëns : Sonate pour violon et piano n° 1, opus 75
Gabriel Pierné : Sonate pour violon et piano, opus 36
César Franck : Sonate pour violon et piano
Jules Massenet : Méditation de Thaïs

Solenne Païdassi (violon), Laurent Wagschal (piano)
Enregistré à Paris (novembre 2012) – 76’39
Indésens INDE051





L’actualité discographique rapproche, dans le répertoire romantique français et allemand, trois jeunes violonistes, deux Françaises et une Anglaise, qui n’ont plus tout à fait vingt ans mais ne sont pas encore trentenaires.


Après les trois Concertos de Saint-Saëns, Fanny Clamagirand (née en 1984), toujours pour Naxos, s’intéresse désormais à sa musique pour violon et piano. Le premier volume de cette intégrale débute par la célèbre Première Sonate (1885), abordée avec verdeur, énergie et passion. Le reste est beaucoup moins connu: parmi les raretés au programme de cet album, le bref Air de la pendule (1918) et un plaisant Triptyque (1912), incluant une «Vision congolaise»... sur un rythme de habanera, tous deux écrits pour la reine Elisabeth de Belgique. La mendelssohnienne Berceuse (1871), qui ne s’est pas imposée comme celle de Fauré, et la Romance (1871), originellement destinée à la flûte, assument leur statut de pièces de genre, tandis que les deux tardives Elégies (1915 et 1920), la seconde à la mémoire d’Alexis de Castillon, sont typiques d’un compositeur octogénaire sur lequel le temps n’a pas prise. Dans l’esprit de pastiche baroque du Septuor, le diptyque Sarabande et Rigaudon (1892), à l’origine pour orchestre, mérite d’être redécouvert. Fort bien secondée par Vanya Cohen (née en 1980), la violoniste française aborde avec esprit et sans complaisance ces pages certes secondaires mais jamais mineures.


«The Art of the Violin»: ce n’est pas le titre d’un album de musique anglaise par un violoniste australien chez un éditeur américain, mais – comprenne qui pourra – celui du premier récital d’une violoniste française, accompagnée par un pianiste français, chez un éditeur français dans un programme, bien entendu, 100% français ou du moins, si l’on veut finasser, francophone. Premier grand prix au concours Long-Thibaud en 2010 – la précédente victoire française remontait à Devy Erlih en 1955 –, Solenne Païdassi (née en 1985) a choisi trois des sonates de ce demi-siècle exceptionnel qui, de la Première de Fauré et à la Seconde de Ravel, a marqué un renouveau du genre en France. Dans la Première de Saint-Saëns, le face-à-face avec Fanny Clamagirand est instructif, mais sans vainqueur réel: ce sera essentiellement affaire de goût, la personnalité étant ici moins affirmée, mais le jeu plus extraverti et séduisant, la sonorité plus pleine et le pianiste, Laurent Wagschal, plus présent. Le disque se maintient constamment à un excellent niveau, dans l’incontournable Sonate (1886) de Franck comme dans la plus rare Sonate (1900) de Pierné, dont on tient ici une superbe version. Concluant comme un bis, la Méditation de Thaïs (1894) évite le piège de la facilité.


Pour sa quatrième publication chez Chandos, Jennifer Pike (née en 1989) consacre un programme – un peu court mais parfaitement cohérent – à la trinité formée par Schumann, son épouse et son disciple favori, avec en arrière-plan, Joseph Joachim, qui imposa sa Première Sonate (1851), fut le dédicataire des Trois Romances (1853) de Clara et l’inspirateur de Première Sonate (1879) de Brahms, laquelle porte la marque du décès de Felix, le dernier fils de Robert et Clara. La réalisation est techniquement soignée et globalement exempte de faute de goût, chez la violoniste anglaise comme chez son compatriote Tom Poster (né en 1981): impeccable au risque de manquer de ressort et de saveur, le duo parvient à défendre un Brahms assez apollinien mais demeure trop placide et aimable pour rendre justice à l’ardeur fantastique Schumann, malgré un Allegretto central plus engagé. Les deux musiciens se laissent en revanche aller à quelques minauderies inutiles dans les brèves pièces de Clara Schumann.


Le site de Fanny Clamagirand
Le site de Jennifer Pike
Le site de Tom Poster
Le site de Laurent Wagschal



Simon Corley

 

 

 

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