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12/20/2012
Johann Sebastian Bach : Suites pour violoncelle n° 1, BWV 1007, n° 3, BWV 1009, et n° 5, BWV 1011

Antoine Tamestit (alto)
Enregistré à la Deutschlandfunk Kammermusiksaal de Cologne (mai et septembre 2012) – 59’
Naïve V 5300 – Notice trilingue (français, anglais et allemand) d’Antoine Tamestit





Sélectionné par la rédaction


Le monument que constituent les Suites pour violoncelle de Johann Sebastian Bach (1685-1750) attire bien évidemment tous les violoncellistes mais pas seulement eux. Ainsi, on compte plusieurs disques où ces partitions sont jouées par des altistes. La plus ancienne est celle gravée par Lillian Fuchs (la sœur du violoniste Joseph Fuchs) entre 1951 et 1955 mais on compte également les versions plus récentes enregistrées par Helen Callus et Gérard Caussé. Voici venu le tour d’Antoine Tamestit, un des meilleurs altistes du moment, qui s’était précédemment approprié la Deuxième Partita pour violon (voir ici).


On ne reviendra pas ici sur les idées ayant présidé à son approche, ni sur certains éléments techniques de son interprétation, le jeune musicien ayant eu l’occasion de les développer dans le cadre d’un entretien qu’il nous a récemment accordé (voir ici). On se contentera donc ici de l’interprétation strictement musicale: et quelle interprétation! La Première Suite nous éblouit d’emblée: un Prélude d’une incroyable profondeur, une Allemande où le soin apporté à chaque fin de phrase est digne de tous les éloges, une Courante à la fluidité communicative. La Troisième Suite séduit davantage par la rythmique qu’Antoine Tamestit sait lui conférer: après un Prélude très dansant, on se laisse donc entraîner par l’énergie qu’insuffle une Courante aux accents conclusifs presque grinçants, la Gigue alliant pour sa part finesse et rusticité de façon idéale. Quant à la Cinquième et dernière suite présentée ici, le jeune soliste se veut immédiatement plus intimiste qu’il ne l’avait déjà été: un Prélude à vous faire fondre précède ainsi les cinq autres mouvements au sein desquels une Sarabande aux couleurs dépouillées.


Indéniablement, on tient là un très grand disque qui nous fait rapidement oublier que ces Suites ont, en principe, été écrites pour le violoncelle et qui confirme le talent d’un des solistes les plus doués de sa génération.


Le site d’Antoine Tamestit


Sébastien Gauthier

 

 

 

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